Des éoliennes aux sablières ?

Aucune procédure n’est encore lancée, mais l’intention est bien là : Tecteo Energy, une filiale de l’intercommunale liégeoise, escompte prendre place au fond de la Sablière de Mont-Saint-Guibert avec un triple projet dédié à l’éolien, à la biométhanisation et au photovoltaïque.

Geoffroy Herens
Des éoliennes aux sablières ?
©n.d.

Aucune procédure n’est encore lancée, mais l’intention est bien là : Tecteo Energy, une filiale de l’intercommunale liégeoise, escompte prendre place au fond de la Sablière de Mont-Saint-Guibert avec un triple projet dédié à l’éolien, à la biométhanisation et au photovoltaïque. Les discussions avec certains membres du collège communal ont débuté en 2011. "Nous avons été mandatés par la commune pour étudier la faisabilité de chacune des trois filières envisagées", explique Luc Warichet, le spécialiste éolien de Tecteo Energy. "Une tâche que nous voulons exécuter de manière consciencieuse, sans foncer tête baissée." Et l’intéressé de préciser qu’il ne s’agit encore que d’un avant-projet. Une déclaration d’intention qui, si elle doit se concrétiser, sera suivie d’une étude d’incidences d’un an, de réunions, d’une enquête publique

L’intérêt du dossier ? Il se fonde notamment sur les particularités du site : l’éloignement des habitations qui minimisera les éventuels impacts, la proximité de routes telles que les Nationales 4 et 25 ou l’E 411 En termes d’éoliennes, l’intercommunale a l’ambition de construire cinq turbines hautes de 122 à 150 m (pales comprises) et pouvant assurer, au total, la consommation électrique de 5000 à 6250 ménages. Un de ces moulins serait financé par une coopérative où se retrouveraient la commune (qui mettrait, selon l’hypothèse en vigueur, 100000 € pour commencer) et les citoyens désireux de faire partie du mouvement. Plus largement, le fait que la commune soit impliquée permettrait d’abaisser la facture d’électricité des Guibertins clients de Tecteo. Parallèlement, l’objectif est également d’installer des panneaux photovoltaïques, vraisemblablement au travers de trackers (des dispositifs qui suivent le soleil au long de la journée). Quant à l’unité de biométhanisation, elle dépendra en grande partie de la réponse du monde agricole local. Bref, le dossier est loin d’être bouclé.

En matière d’énergie verte, les représentants du collège ont rappelé que le centre sportif Jean Moisse avait vu toutes ses ampoules remplacées par des Led, moins énergivores. Le placement de détecteurs de présence est également prévu. Soit deux manières de réaliser des économies en termes de consommation. Le toit du complexe pourrait aussi accueillir des panneaux photovoltaïques afin de produire une partie de l’électricité utilisée à l’intérieur. A ce niveau-là, une étude est en cours. Le dossier d’installation d’un chauffe-eau solaire est au même stade. Il permettrait de diminuer l’usage de combustibles fossiles. Du côté de la maison communale, un relamping est prévu pour 2013. Plus globalement, une analyse énergétique de l’ensemble des édifices communaux devrait être menée avec la collaboration de l’intercommunale Sedifin.

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