"Je n’ai pas usurpé ma place"

Depuis le 14 octobre, c’est officiel, cette Archennoise dirigera la commune pour la prochaine législature. Mais qui est cette femme qui se retrouve à la tête de Grez-Doiceau ?

"En 1988, Fernand Vanbéver, en précurseur, souhaitait une femme sur sa liste et, contre toute attente, j’ai été élue avec 388 voix, confie celle qui figure parmi les six nouveaux bourgmestres du Brabant wallon. Depuis, sans discontinuité, je suis élue avec un mandat d’échevin en 1994 jusqu’au jour où, le 23 février 2003, comme le souhaitait Fernand, je suis devenue bourgmestre suite à son décès."

Elue conseillère provinciale en 2000 et, depuis 2006, cheffe de groupe MR à la Province, grâce à la confiance placée par Charles Michel, Sybille de Coster-Bauchau devient ensuite députée parlementaire avec quelque 8 000 voix de préférence.

"Cela fait donc 24 ans que je suis engagée pour les autres au niveau du service public. Je n’ai pas usurpé ma place, j’ai commencé au bas de l’échelle et je connais donc tous les rôles. J’ai gravi les échelons petit à petit. Cette fois, après six ans d’opposition, sans bilan mais avec un programme, je prends le poste de bourgmestre. Je traduis cela par la confiance que les gens me font, reconnue dans la fonction que j’ai eue, le lien entre ce que je suis et le citoyen."

Dorénavant, un fameux défi l’attend : "Je me vois comme une courroie de transmission. Ce que je veux vraiment ? Je veux une véritable équipe avec la liste de Victor Pirot. Il n’y aura pas eux et nous, mais un ensemble. La capacité de fédérer est importante. J’ai pu le faire dans l’opposition, sans avoir de mandats à offrir. J’ai confiance à pouvoir le faire avec cette équipe. Je martèlerai qu’elle est au service du citoyen et proactive. Nous avons un programme quasi-commun, il y a maintenant du travail, beaucoup de travail !"

La future bourgmestre a par ailleurs un message à l’attention des citoyens : "Nous vous serons redevables. Nous veillerons ainsi une fois par an à réunir les habitants de Grez-Doiceau en leur exposant ce que l’on va faire et ce que l’on a fait. Le citoyen grézien est un véritable partenaire qui sera au courant des projets."

Place à l’état des lieux. "Quelles sont les surprises qui nous attendent ?", conclut Sybille de Coster-Bauchau.