Le chaînon manquant est inauguré
Attendu depuis dix ans, le "chaînon manquant" de la filière de traitement des déchets en Brabant wallon a été inauguré par l’Intercommunale du Brabant wallon (IBW) mardi à Mont-Saint-Guibert.
Publié le 31-10-2012 à 08h55
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Attendu depuis dix ans, le "chaînon manquant" de la filière de traitement des déchets en Brabant wallon a été inauguré par l’Intercommunale du Brabant wallon (IBW) mardi à Mont-Saint-Guibert. "Du point de vue technique, géographique et organisationnel, il s’agit de ce qu’on peut faire de mieux en matière de traitement des déchets", se réjouissait Bernard de Traux de Wardin, président de l’Intercommunale du Brabant wallon, qui est à l’initiative de ce centre de transfert et de prétraitement des déchets, implanté au fond de la Sablière de Mont-Saint-Guibert.
Pour les responsables de l’IBW, ce nouvel outil va améliorer significativement la gestion des déchets dans la province. Les fonctions du centre sont de trois ordres : transférer vers l’incinérateur de Virginal (Ittre) les ordures ménagères collectées dans l’est et le centre du Brabant wallon; recueillir les encombrants de toute la province pour les broyer et en retirer la ferraille; et, si besoin, assurer un stockage tampon de cinq jours au maximum en cas d’inactivité de Virginal.
Environ 30 000 tonnes d’ordures ménagères par an seront regroupées temporairement dans les nouvelles installations. Sur place, elles seront mélangées aux 13 000 tonnes d’encombrants récoltés par an en Brabant wallon, qui subissent préalablement un prétraitement (broyage et déferraillage) au sein du centre. Le tout donne un produit homogène à haut pouvoir calorifique, qui est acheminé par semi-remorques à l’incinérateur de Virginal.
"L’idée est d’éviter que tous les camions-poubelles doivent aller à l’incinérateur, précise Bernard de Traux de Wardin. En tout, ce système devrait permettre de sérieuses économies annuelles : 1650 poids lourds en moins, 145 000 km qui ne seront pas parcourus (avec ce que ça suppose en termes d’huile, de salaires de chauffeurs, d’usure des pneus ) et environ 75 000 litres de mazout qui ne seront pas brûlés."
Reste que le centre remplit encore d’autres missions : il coordonne le suivi des différentes collectes, sert au nettoyage et à l’entretien des bulles à verres, permet le prétraitement du bois et le regroupement des verres plats (miroirs, vitres )
Au niveau financier, il devrait cependant en coûter 10 200 000 euros. Une somme dont l’Intercommunale aimerait pouvoir retrancher un subside de la Région wallonne. Mais, à part avoir acté en mai 2010 la demande d’aide, le ministre n’a rien promis, au grand dam de l’IBW.
A noter enfin qu’en termes de protection de l’environnement, divers efforts (nécessaires) ont été faits pour garantir l’étanchéité de la fosse et ne pas atteindre la nappe phréatique toute proche.