Coup de chaud au site Seveso de Tilly
Les habitants de Tilly ont vu la vie en bleu clignotant, vendredi en soirée. Un incident chimique qui s’est produit sur le site dans l’ancienne Sidech, société aujourd’hui rebaptisée 5NPlus, a entraîné l’intervention de deux casernes de pompiers, et la police locale a bloqué plusieurs rues du village d’habitude si tranquille.
Publié le 11-02-2013 à 04h15
Villers-la-Ville Les habitants de Tilly ont vu la vie en bleu clignotant, vendredi en soirée. Un incident chimique qui s’est produit sur le site dans l’ancienne Sidech, société aujourd’hui rebaptisée 5NPlus, a entraîné l’intervention de deux casernes de pompiers, et la police locale a bloqué plusieurs rues du village d’habitude si tranquille.
C’est qu’on ne joue pas avec la sécurité : le site industriel, en raison de la nature des produits stockés sur place, est classé Seveso. L’incident, qui s’est avéré finalement sans gravité, s’est produit vers 21h15 à l’extérieur des installations lors de la manipulation d’un big bag, mis en contact de manière accidentelle avec un produit qui n’aurait pas dû se trouver là. Une réaction chimique s’est produite et le sac a pris feu.
Les services internes de l’usine ont donné l’alerte immédiatement. Tout comme un riverain qui, sentant une odeur anormale, a alerté les secours. Les pompiers de Nivelles se sont rendus sur les lieux, tout comme les spécialistes de la cellule mobile chimique de la caserne de Braine-l’Alleud.
Lorsqu’ils sont arrivés sur place, il n’y avait plus guère de danger. Le feu s’était communiqué à une palette mais il a été maîtrisé facilement, et il ne semble pas qu’il ait donné lieu à des émanations toxiques. Le classement Seveso du site a tout de même entraîné, dès les premiers instants, la prise de mesures exceptionnelles.
Des routes proches ont été coupées à la circulation par la police, et la circulation ferroviaire sur la ligne Ottignies - Charleroi, qui longe le site industriel de 5NPlus, a été interrompue durant une petite heure.
Il n’y a, par contre, pas eu d’évacuation des riverains. Les dégâts sont extrêmement limités, et l’usine n’a pas été mise à l’arrêt. Une fois le premier stress passé, les responsables ont dressé un premier bilan rassurant : toutes les procédures ont fonctionné correctement. "Finalement, c’était comme un gros exercice", soufflait le bourgmestre Emmnanuel Burton.