Formation en BW pour la police

Des missions qui nécessitent des formations régulières pour rester à un niveau de compétence optimal et qui, pour l’instant, n’existent pas en Brabant wallon. Les policiers exerçant dans la Jeune Province sont en effet aujourd’hui contraints de rejoindre les académies de police de Bruxelles, Namur, Liège ou Jurbise.

Une ineptie qui ne sera bientôt plus que du passé : les autorités provinciales du Brabant wallon et de Namur ont signé, en mai dernier, une convention qui permettra la décentralisation des cours de l’académie de police de Namur dans des locaux situés en Brabant wallon et qui est désormais opérationnelle.

Des économies d’échelle

Concrètement, l’académie de police de Namur prendra en charge les formations fonctionnelle et continuée des policiers de la Jeune Province.

La première permettant aux agents qui le désirent de se spécialiser dans un certain secteur : technoprévention, maître-chien, policier de quartier, spécialiste en maîtrise de la violence avec arme à feu

La seconde permettra aux policiers de rester à niveau en fonction des nouveaux outils à utiliser, nouvelles directives législatives à respecter,

En contrepartie, la province du Brabant wallon mettra à disposition les locaux et l’équipement nécessaires à pareilles formations. La formation de base, elle, ne sera pas assurée en Brabant wallon et restera donc de la compétence de l’une des dix académies de police du Royaume.

La nouvelle convention signée entre les provinces de Namur et du Brabant wallon devrait notamment permettre des économies d’échelle pour les communes du Brabant wallon, qui financent les zones de police et, a posteriori, les déplacements des agents qui se rendent dans d’autres provinces pour y suivre des formations.

Selon les chefs de corps des différentes zones de police de la Jeune Province, une formation des policiers du Brabant wallon en Brabant wallon serait bénéfique à plus d’un titre. D’abord pour les économies d’échelle qui pourraient être réalisées en diminuant la longueur des déplacements. Ensuite car elles permettraient de former ces policiers en fonction des particularités spécifiques au Brabant wallon. "La criminalité en Brabant wallon n’est pas du même type qu’en Hainaut ou à Bruxelles", confie Mathieu Michel, député-président du collège provincial. "Les formations doivent donc être adaptées à la réalité du terrain en Brabant wallon."

"Une plus-value indéniable"

Un sentiment partagé par Pascal Neyman et Michel Vandewalle, chefs de corps respectifs des zones de police de Nivelles-Genappe et de Waterloo. "La formation en Brabant wallon permettra d’apporter une plus-value indéniable", confie le premier nommé. "Cela permettra aux agents du Brabant wallon de disposer d’une formation unifiée et de lier des contacts entre policiers de différentes zones. Ce qui n’est pas négligeable."

Et Michel Vandewalle de confirmer cette plus-value. "On n’intervient pas sur un cambriolage en Brabant wallon comme on le fait à Bruxelles", explique-t-il. "De même, un policier formé à Namur aura peut-être tendance à partir à gauche en entrant dans un bâtiment alors qu’un agent formé à Bruxelles partira à droite. Une formation unifiée en Brabant wallon permettra que tous les agents soient mieux coordonnés et travaillent plus harmonieusement ensemble."

Confronté à la proximité avec Bruxelles qui attire plus facilement les policiers grâce à ses primes, le chef de corps waterlootois espère aussi qu’une formation en BW leur donnera l’envie d’y rester.