18 ans de réclusion pour le parricide
Vendredi, la cour d’assises du Brabant wallon avait décidé de la culpabilité d’un jeune homme qui, alors qu’il était encore mineur d’âge le 26 juin 2010, avait tué son père à coups de massette et de couteau. Hier, les débats portaient sur le taux de la peine à infliger. Ils ont été brefs : moins d’une heure de réquisitions de l’avocat général Pierre Rans, une heure de plaidoirie de la défense, et le verdict est tombé vers 14 h. Plutôt brutal pour l’accusé, dont les avocats avaient plaidé une peine de cinq ans d’emprisonnement avec sursis : c’est une peine de dix-huit ans de réclusion qui a été prononcée par la cour d’assises. Exactement ce qu’avait demandé l’avocat général. Pour justifier cette peine, l’arrêt souligne l’extrême gravité des faits, la violence gratuite et "l’acharnement" dont a fait preuve l’accusé : il a en effet porté une douzaine de coups de massette dans la tête de son père, et une vingtaine de coups de couteau dans des zones vitales. Le premier coup avait été asséné par derrière, pour assommer. Les suivants, pour l’essentiel, ont frappé la victime alors qu’elle était au sol, affaiblie par d’importantes pertes de sang. A propos de ces minutes tragiques, la cour relève aussi la souffrance physique du père : d’abord frappé à la tête, il est resté conscient - à la surprise de l’accusé - et a demandé qu’on appelle du secours. Ensuite, il a été poignardé au cou, et enfin littéralement achevé sur la terrasse de l’habitation alors qu’il tentait d’échapper à son meurtrier. L’arrêt mentionne aussi sa souffrance morale, puisqu’il a eu le temps de réaliser que c’était son propre fils qui lui ôtait la vie. Ce qui a visiblement marqué les jurés, c’est aussi l’absence de regrets sincères. Même lorsqu’il a indiqué en toute fin d’audience qu’il donnerait tout pour revenir en arrière, l’accusé n’a pas trouvé les mots pour convaincre. Les seules circonstances atténuantes qui lui sont reconnues sont son jeune âge au moment des faits, son absence d’antécédents judiciaires et le fait qu’il soit en aveu.
Publié le 28-05-2013 à 04h30
Nivelles
Vendredi, la cour d’assises du Brabant wallon avait décidé de la culpabilité d’un jeune homme qui, alors qu’il était encore mineur d’âge le 26 juin 2010, avait tué son père à coups de massette et de couteau. Hier, les débats portaient sur le taux de la peine à infliger. Ils ont été brefs : moins d’une heure de réquisitions de l’avocat général Pierre Rans, une heure de plaidoirie de la défense, et le verdict est tombé vers 14 h. Plutôt brutal pour l’accusé, dont les avocats avaient plaidé une peine de cinq ans d’emprisonnement avec sursis : c’est une peine de dix-huit ans de réclusion qui a été prononcée par la cour d’assises. Exactement ce qu’avait demandé l’avocat général. Pour justifier cette peine, l’arrêt souligne l’extrême gravité des faits, la violence gratuite et "l’acharnement" dont a fait preuve l’accusé : il a en effet porté une douzaine de coups de massette dans la tête de son père, et une vingtaine de coups de couteau dans des zones vitales. Le premier coup avait été asséné par derrière, pour assommer. Les suivants, pour l’essentiel, ont frappé la victime alors qu’elle était au sol, affaiblie par d’importantes pertes de sang. A propos de ces minutes tragiques, la cour relève aussi la souffrance physique du père : d’abord frappé à la tête, il est resté conscient - à la surprise de l’accusé - et a demandé qu’on appelle du secours. Ensuite, il a été poignardé au cou, et enfin littéralement achevé sur la terrasse de l’habitation alors qu’il tentait d’échapper à son meurtrier. L’arrêt mentionne aussi sa souffrance morale, puisqu’il a eu le temps de réaliser que c’était son propre fils qui lui ôtait la vie. Ce qui a visiblement marqué les jurés, c’est aussi l’absence de regrets sincères. Même lorsqu’il a indiqué en toute fin d’audience qu’il donnerait tout pour revenir en arrière, l’accusé n’a pas trouvé les mots pour convaincre. Les seules circonstances atténuantes qui lui sont reconnues sont son jeune âge au moment des faits, son absence d’antécédents judiciaires et le fait qu’il soit en aveu.
V. F.