Troisième recours au Conseil d’Etat

C’était prévisible et ça s’est vérifié : mardi soir, le conseil communal de Chastre a décidé d’introduire un recours en annulation et en suspension au Conseil d’Etat contre le permis octroyé par le ministre Henry à la société Aspiravi.

G. H.

Chastre C’était prévisible et ça s’est vérifié : mardi soir, le conseil communal de Chastre a décidé d’introduire un recours en annulation et en suspension au Conseil d’Etat contre le permis octroyé par le ministre Henry à la société Aspiravi.

Pour rappel, cette dernière a le projet de construire huit éoliennes sur le plateau central de l’entité. Une intention que ne partage pas la majorité ICr qui, lors de la séance d’avant-hier, a rappelé que les fonctionnaires délégué et technique de la Région wallonne avaient déjà refusé le permis en question avant que le ministre ne l’octroie. Ont suivi deux procédures au Conseil d’Etat.

La troisième peut désormais commencer. Une manière de faire que n’a pas approuvée le groupe Ecolo. "D’abord parce que nous ignorons sur quels arguments sera construit ce recours, a précisé Hélène Ryckmans. Ensuite car nous prônons plutôt le dialogue avec Aspiravi, éventuellement avec l’aide d’un médiateur éolien. Cela pourrait permettre une réduction du nombre de mâts et une réelle participation citoyenne."

La proposition des verts a été balayée du revers de la main par le collège. Selon Vincent Demanet, l’échevin de l’Aménagement du Territoire, ne pas aller en recours maintenant laisserait à Aspiravi toute la latitude pour garder son permis et concrétiser son projet tel quel.

Quant à la possibilité laissée à la population d’investir, "celui qui a de l’argent, il le met dans l’éolien et celui qui n’en a pas, il suce son pouce".

Egalement dans l’opposition, Chastre2020 a soutenu la majorité dans sa volonté de retourner au Conseil d’Etat. "Mais nous sommes d’accord qu’il faut discuter avec Aspiravi, a précisé Thierry Champagne. Pas parce qu’ils sont gentils, plutôt pour les inciter à mener un autre projet d’énergie renouvelable mais sans éoliennes."

A noter qu’un second recours devant le Conseil d’Etat, émanant cette fois des riverains du site convoité par Aspiravi, devrait vraisemblablement également être introduit.

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