Nivelles : L’Horeca en pleine période d’inquiétude

Le secteur Horeca est à l’aube d’une révolution qui, selon les acteurs de terrain, pourrait faire très mal. Le nouveau système de caisse enregistreuse, que certains ont surnommée boîte noire vu l’objectif fiscal du dispositif, va obliger les professionnels à rompre avec certaines habitudes.

Et le secteur craint de nombreuses fermetures, vu le caractère contraignant de la mesure. C’est que toutes les opérations encodées sur la caisse seront enregistrées, la personne qui procédera à cet encodage sera identifiée, les commandes conservées, les additions provisoires de fin de repas également.

Et à la fin de journée, un décompte fiscal (chiffre d’affaires, taux de TVA, mode de paiement) sera émis, ainsi qu’un état des lieux social reprenant l’identification du personnel au travail et les horaires prestés.

Qui doit se soumettre à ce contrôle permanent ? Quel type de matériel sera certifié ? Quels sont les cas particuliers qui obtiendront des dérogations totales ou partielles ? Ces questions sont complexes et inquiètent sur le terrain.

Aussi, la fédération Horeca Namur Brabant wallon organisait une réunion d’information, lundi après-midi, à Nivelles. Même les non-membres étaient conviés, vu l’intérêt de la question. C’est que tous les assujettis, du friturier qui sert ses plats en intérieur au petit glacier de quartier en passant par le gérant d’une taverne restaurant, doivent être inscrits auprès du SPF Finances à partir du 28 février…

"Les gens se posent encore beaucoup de questions , confirme Pierre Van Espen, le président de la Fédération. La mesure a été lancée sous le gouvernement précédent, le gouvernement actuel est un peu plus ouvert à nos préoccupations et certains éléments pourraient encore être modifiés. Sur 15 000 établissements en Wallonie, certains considèrent que 50 % pourraient fermer si les règles sont appliquées de manière trop contraignante !"

Un possible séisme : l’Horeca, ce sont de nombreux emplois pas toujours qualifiés, des fournisseurs qui vivent grâce aux restaurants, des jeunes qui font des extras…