L’ancien site d’Arjo Wiggins change de main à Nivelles

Un promoteur a acheté la vingtaine d’hectares de friches industrielles.

V. F.
L’ancien site d’Arjo Wiggins change de main à Nivelles

Il appartenait depuis des années à Idem Papers mais dans la tête des Nivellois, le grand site industriel situé entre la gare, la rue des Déportés et la chaussée de Bruxelles reste Arjo Wiggins, voire la Wiggins Teape, et même les papeteries Delcroix pour les anciens. Des noms encore souvent prononcés en terre aclote, qui marquent l’évolution constante du site, aujourd’hui majoritairement à l’état de friche. L’évolution n’est pas terminée puisque cette bonne vingtaine d’hectares, essentiellement située en zone industrielle au plan de secteur, a été acquise mardi par un promoteur immobilier.

Olivier Goldberg , promoteur actif depuis les années 90 en Flandre et dans la région bruxelloise, s’est associé avec Philippe Ponlot, un des acteurs clés du redéploiement du site Tour & Taxis, à Bruxelles. Ils ont créé pour l’occasion la société Thines Real Estate (TRE), et annoncent un projet ambitieux : après dépollution du site, ils envisagent de faire sortir de terre un millier de logements.

Thines ? Un clin d’œil à la rivière chère aux Aclots… "La nouvelle Thines, claire et assainie, est le symbole de l’ambition écologique de TRE. Le projet répondra non seulement aux besoins économiques actuels et futurs, mais il sera aussi participatif et éco-encadré", annoncent les responsables.

Lesquels rêvent d’un quartier parsemé d’espaces verts, privilégiant la mobilité douce, avec des logements mais aussi des commerces de proximité. Et d’évoquer carrément un "projet de société".

Ils assurent en tout cas vouloir travailler en association avec la Ville, la Région wallonne et les Nivellois. C’est aussi la demande de la Ville, qui a rencontré les promoteurs après la signature du compromis de vente.

Pour le bourgmestre Huart, il faut commencer par mener une réflexion globale sur ce site stratégique, situé à la sortie de l’autoroute E 19 et contre la future gare RER. L’ancien site des Tec, appartenant à la Société wallonne du transport, doit être englobé dans cette étude. La Ville voudrait, comme pour le Petit Baulers en son temps, une "charrette urbanistique", c’est-à-dire un brainstorming entre tous les acteurs pour arriver à une première esquisse.

Pour Pierre Huart, la reprise du site serait une bonne nouvelle pour Nivelles. "Une excellente nouvelle, même, lance-t-il. Dans notre déclaration de politique générale, nous avions indiqué qu’il fallait s’occuper des dents creuses et des dents cariées à Nivelles. Ce qui veut dire implanter de nouveaux bâtiments dans le bâti existant et dans les friches industrielles, plutôt que consommer de l’espace ailleurs. C’est une de nos priorités."

On parle de 1 000 logements sur le site mais il est difficile de croire que ce chiffre sera effectivement atteint. "un chiffre lancé comme ça, précise le bourgmestre. Cela correspond sans doute au souhait du promoteur mais pour la Ville, ce n’est pas un objectif. Ce sera peut-être 700, 600, personne n’en sait rien à ce stade. Nous, ce que nous voulons, c’est une réflexion globale préalable pour obtenir une harmonie urbanistique, environnementale et également en matière de mobilité."

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