Le projet de Matexi recalé à Braine-l’Alleud

Vincent Fifi
Le projet de Matexi recalé à Braine-l’Alleud

Refus unanime au conseil communal sur la transformation de l’internat.Le dernier conseil communal de Braine-l’Alleud s’est prononcé sur les voiries d’un projet controversé : la transformation de l’ancien internat du collège Cardinal Mercier, rue du Charron, en un immeuble de logements. Le dossier est loin d’être neuf, et plusieurs versions du projet ont déjà été recalées par le passé. Dans des projets précédents, l’ancien internat devait se changer en une résidence-services. L’idée a été abandonnée et cette fois, c’est une destination uniquement de logements qui était proposée par le promoteur.

Concrètement, le permis sollicité, et sur lequel le fonctionnaire délégué de l’urbanisme devra prendre attitude, prévoit dans un premier temps la démolition de l’ancien internat ainsi que de ses annexes qui sont aujourd’hui en ruine.

Ensuite, Matexi veut faire sortir de terre un immeuble de 61 logements, doté d’un parking souterrain comprenant 86 emplacements. Ce qui, pour le collège communal, serait d’ailleurs trop peu, au regard du nombre d’habitants et donc du nombre de voitures attendus dans les lieux. A celles des occupants, il faut ajouter celles des visiteurs…

Le projet prévoit aussi la modification de la rue du Charron et l’aménagement de trottoirs. Là encore, le collège a remarqué un souci de forme : certaines transformations seraient mentionnées dans le document de composition de la demande mais pas ailleurs dans le dossier.

Les compétences du conseil communal se limitent ici aux voiries puisqu’il s’agit d’un permis unique qu’accordera ou non le fonctionnaire délégué. Mais une nouvelle fois, c’est un avis négatif qui a été émis du côté de la commune.

Pour plusieurs raisons dont certaines sont juridiques. Le promoteur Matexi, pour obtenir le permis qu’elle sollicite, devrait fournir les preuves d’un accès à la voirie publique à partir du terrain où elle veut réaliser son projet. D’après le collège, ce n’est pas (encore) le cas aujourd’hui. Un accord avec un propriétaire est présenté et une vente pourrait se conclure en cas d’obtention du permis, mais ce n’est pas un titre de propriété. "C’est une condition future incertaine", constate l’échevin de l’Urbanisme Jean-Marc Wautier.

Autre problème juridique pointé, la surface du projet dépasserait le seuil de 20 % du terrain global, autorisé par le plan communal d’aménagement en vigueur.

Par ailleurs, sur le fond du dossier, la commission consultative d’aménagement du territoire et de la mobilité (CCATM) a également voté en défaveur du projet, en pointant une densité de 46 logements à l’hectare, ce qui est jugé trop important pour cette zone. Ce n’est pas en accord avec les recommandations du schéma de structure, ce qui fait dire aux opposants que le projet est conçu comme une "pure rentabilisation de l’espace".

Lors de l’enquête publique, environ 150 réclamations ont été envoyées. Le collège communal a fait la synthèse des réactions les plus pertinentes. Il en retient notamment les objections en matière de mobilité.

On sait à présent que la Région wallonne veut aménager le carrefour avec l’avenue Victor Hugo, et il faut tenir compte de cette nouvelle donnée…

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