"Le RER, ce n’est pas que le train!"

Il ne passe plus un jour sans que le dossier du RER ne refasse surface en Brabant wallon. Mais bien au-delà du plan de financement des gares et du passage aux quatre voies, Philippe Matthis, spécialiste RER dans la Jeune Province, aimerait que les promesses faites par le passé deviennent enfin réalité.

Jérôme Brys
"Le RER, ce n’est pas que le train!"
©Bauweraerts D

L’aménagement des quais pour les bus devrait être financé par le Fédéral, dit le CDH.

Il ne passe plus un jour sans que le dossier du RER ne refasse surface en Brabant wallon. Mais bien au-delà du plan de financement des gares et du passage aux quatre voies, Philippe Matthis, spécialiste RER dans la Jeune Province, aimerait que les promesses faites par le passé deviennent enfin réalité.

"Le RER, on l’oublie trop souvent, ce n’est pas uniquement la mise à quatre voies des lignes de chemin de fer autour de Bruxelles et de nouveaux trains ad hoc, lance le conseiller provincial CDH. C’est avant tout un réseau de transport intermodal intégré dans lequel le TEC, la Stib et De Lijn jouent un rôle essentiel de rabattement des navetteurs vers les gares RER."

D’ailleurs, il y a quelques années, un plan d’aménagement des quais (voir graphique) avait été mis sur pied et des permis ont même été octroyés pour la construction de ces extensions. "A l’heure actuelle, aucun des 24 quais supplémentaires n’a été finalisé !"

Mais ce plan d’investissements, Philippe Matthis ne l’a pas oublié et compte bien rafraîchir la mémoire de la ministre Galant, lui qui espère que ces nouveaux quais seront bientôt construits. "J’ai écrit à la Ministre pour lui rappeler de bien prévoir ces 24 quais dans son nouveau plan RER. Je m’interroge également sur le délai de réalisation car je ne pense pas qu’il faille attendre 2025 pour les mettre en œuvre. Il en va de l’intérêt de tous."

De plus, il propose que toutes les parties concernées par le réaménagement de la gare d’Ottignies se retrouvent autour de la table. "Cette gare est le parent pauvre. Si l’on est en chaise roulante ou en poussette, il est impossible d’y accéder. L’air de rien, les bus travaillent pour la SNCB en amenant des navetteurs. Et pour que ceux-ci prennent souvent le train, il faut y incorporer une intermodalité et un transport connecté. Il faut qu’il y ait un certain confort et ne mettre sur pied qu’un seul et unique titre de transport. RER et bus, l’un ne va pas sans l’autre et j’espère que la Ministre s’en bien rend compte."

Etendre la gare des bus de Wavre

Si les 24 quais étaient inclus dans le plan pluriannuel des investissements, d’autres efforts devront être réalisés même s’ils ne figurent pas dans l’enveloppe des travaux du RER.

A commencer par la gare de Wavre. "La gare Tec est en surcharge, précise Philippe Matthis, spécialiste RER de la Jeune Province. Il manque six quais. C’est pour cela que des discussions sont en cours avec toutes les parties concernées en vue d’étendre la gare actuelle à l’arrière du siège social du TEC-Brabant wallon sur le parking communal du Moulin à Vent et sur une parcelle de terrain de la SNCB afin d’y implanter treize nouveaux quais. Une étude a été réalisée en 2014 mais tout est bloqué dans l’attente d’un accord de la SNCB de céder une parcelle le long des voies pour y installer la nouvelle gare."

Un autre projet est dans les cartons, du côté de Louvain-la-Neuve cette fois-ci. "Le Tec-Brabant wallon réfléchit à la possibilité d’implanter un quai au droit du futur Park&Ride de Louvain-la-Neuve de 2 300 places SNCB Holding et 900 places UCL, qui est en cours de construction. De cette manière, les automobilistes qui quitteraient la E411 embouteillée pourraient monter dans les bus Conforto et Conforto bis qui, en se rendant à Bruxelles, dépassent les embouteillages via la bande d’arrêt d’urgence."

Et le conseiller provincial d’ajouter que, dans le cadre de ces travaux, ce n’est bien évidemment pas à la SNCB de payer la note.

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