Brabant wallon: explosion des violences intrafamiliales

C’est notamment le cas au niveau des cambriolages où l’on enregistre une diminution de 11 % des faits depuis 2012, pour arriver à un total de 382 cambriolages et tentatives en 2015, contre 406 en 2014. De même, les vols de véhicules se stabilisent à une trentaine de faits tandis que les vols dans les véhicules passent de 201 faits à seulement 131. "Seuls les faits de vols de vélo sont en nette augmentation (NDLR : 44 en 2015 pour 32 en 2014), confie le chef de corps de la police brainoise, Stéphane Vanhaeren. Principalement autour de la gare. Les moyens de lutter sont difficiles à mettre en place car il y a beaucoup de passage et qu’en quelques secondes, un cadenas peu être coupé et le vélo emporté."

On notera également une stabilisation des coups et blessures (217 faits en 2015). Avec un gros bémol, toutefois : les faits de violences intrafamiliales ont explosé, passant d’une cinquantaine de faits en 2014 au double l’an dernier.

"C’est un phénomène général à tout l’arrondissement, précise le procureur du Roi de Nivelles, Jean-Claude Elslander. Il est difficile de savoir si le phénomène est réellement en hausse ou si l’on dénonce aujourd’hui plus facilement les faits."

Les faits de stupéfiants en hausse

Il y aurait un glissement de la production vers l’échelon local.

Si les chiffres de la criminalité sont globalement en baisse du côté de Braine-l’Alleud, ce n’est pas le cas si l’on isole la catégorie liée aux produits stupéfiants. En 2015, on a enregistré une forte hausse (+22 %) des faits par rapport à 2014. "C’est effectivement l’un des seuls faits qui ne diminue pas", précise le chef de corps de la police brainoise, Stéphane Vanhaeren. Lequel tient à signaler que ce chiffre est stable par rapport à 2012.

Au total, 108 procès-verbaux pour détention illégale de produits stupéfiants ont été dressés et 24 trafics ont été démantelés. Selon le commissaire Vanhaeren, la hausse de faits enregistrés pourrait résulter de l’interdiction faite aux Pays-Bas de vendre des produits tels que le cannabis aux étrangers. Résultat : la production se serait déplacée et se ferait désormais sur le plan local.

Depuis septembre dernier, quatre cultures de 500 à 1.000 plants de cannabis ont notamment pu être mises au jour. "Certaines cultures sont professionnelles. Les trafiquants louent des habitations et les transforment pour pouvoir cultiver des centaines de plants. C’est très difficile à mettre au jour car les trafiquants sont assez discrets."

Récemment, une culture de 500 plants a été découverte dans une habitation d’une petite rue de Braine-l’Alleud. "Suite à une fuite, la propriétaire a remarqué que des travaux avaient été effectués chez elle par son locataire. Et elle a averti la police. Je peux vous assurer que, malgré la présence de 500 plants, il n’y avait aucune odeur perceptible devant l’habitation."