24h vélo annulées: "Les terroristes ont gagné"

La communauté estudiantine se dit plutôt mitigée suite à la décision d’annuler les festivités.

Y. N.
24h vélo annulées: "Les terroristes ont gagné"

La communauté estudiantine se dit plutôt mitigée suite à la décision d’annuler les festivités.Sur le campus universitaire de Louvain-la-Neuve, la communauté estudiantine avouait, hier, être encore un peu groggy par l’annonce. "On ne s’y attendait pas du tout, confiaient ainsi Emilie et Julie, au moment d’entrer dans les auditoires Agora. Hier, on avait appris que la fête ne serait pas la même puisqu’il n’y aurait pas de concerts dans le centre. On était déjà déçues. Et là, c’est le coup de massue."

Les deux jeunes femmes, étudiantes en communication et sciences politiques, disent pourtant s’être préparées à une annonce du genre. "Au fur et à mesure que le temps passait, on entendait des rumeurs, précise Emilie. Et avec le contexte terroriste actuel, on se doutait que la sécurité serait renforcée. On se demandait même comment les 24 heures allaient pouvoir être maintenues."

La décision officialisée jeudi soir d’annuler les festivités n’étonne donc pas la jeune Mouscronnoise. "Je pense que c’est la moins mauvaise des solutions. À certains moments, le principe de précaution doit primer. Qu’aurait-on dit s’il y avait un attentat le jour des 24 heures ? Je ne suis pas sûre qu’il y aurait eu d’autres éditions. Ici, on annule pour mieux rebondir."

Un sentiment que ne partage pas Julien, étudiant en première année de sciences économiques. "Pour moi, les terroristes ont gagné. Si on commence à annuler tous les événements festifs, plus rien n’ira. On peut décider de rester chez soi et ne plus sortir. Mais ce serait arrêter de vivre."

Et le jeune étudiant de poursuivre: "Si des terroristes avaient prévu de faire sauter une bombe à LLN, ils ne vont pas s’arrêter à cette annulation. L’UCL, on y entre comme dans un moulin. Et en quelques secondes, on peut faire un vrai bain de sang. Ce n’est pas pour ça qu’on ne va plus aux cours. S’arrêter de vivre, c’est dire que les terroristes ont gagné." 

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