Lasne: 550 personnes contre le projet de Lodge, en face du Messager
Le projet sur le site Stoquart n’est pas non plus du goût des autorités communales.
Publié le 07-10-2016 à 11h29 - Mis à jour le 07-10-2016 à 11h33
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Lors de la réunion qui s’est déroulée pendant l’enquête publique, on avait déjà pu déceler une certaine appréhension dans le chef des autorités communales à propos du projet du Lodge, sur le site Stoquart, en face du Messager de Bruxelles.
L’idée de l’entrepreneur est d’y construire 170 parkings, trois immeubles à appartements (43 au total), sept maisons, 721 m² de commerces, 315 m² d’Horeca et 480 m² de bureaux !
Un gigantesque projet que peu veulent voir aboutir. Lors du dernier conseil communal, opposition et majorité se sont prononcées contre la reconnaissance du site en Site à Réaménager (SAR). "Le conseil communal a autorisé le Collège à ester en justic9e afin d’entamer une procédure devant le conseil d’état en suspension et en annulation dans l’hypothèse où le ministre compétent reconnaîtrait le site en SAR", explique Laurence Rotthier, la bourgmestre.
Une décision qui permettra au Collège d’agir rapidement sans devoir convoquer un conseil communal en urgence au cas où le dossier passerait. Il faut dire que l’opposition à ce projet a été très prononcée dans le chef des Lasnois. "Nous avons reçu 496 lettres : 490 étaient défavorables au projet, quatre sont arrivées hors délai et deux étaient positives. À cela, il faut encore ajouter huit pétitions défavorables qui représentent encore une soixantaine de personnes !"
Et pour la commune, c’est l’ampleur du projet qui inquiète. "On s’oppose sur le taux d’occupation au sol, indique Laurence Rotthier. Logiquement, 15 % de la surface au sol peut être construite. Dans certains cas, on peut monter jusqu’à 30 %. Mais dans ce projet, on approche les 70 %. Sans parler du nombre de logements. Si on s’en tient à notre règlement, un logement est autorisé par 20 ares. L’entrepreneur ne pourrait donc y construire que cinq logements alors qu’il en propose une cinquantaine en plus de cinq commerces et des professions libérales."
Le dossier arrivera prochainement sur le bureau du ministre compétent qui rendra son avis. Mais on l’a compris : la commune ira jusqu’au Conseil d’État pour que ce site ne soit pas reconnu comme un site à réaménager.