Radon dans le Brabant wallon: 3 communes de plus en zone à risque!

Ce gaz est la deuxième cause des cancers pulmonaires en Belgique.

V. F.
Radon dans le Brabant wallon: 3 communes de plus en zone à risque!

Depuis plusieurs années, la Province du Brabant wallon lance à l’aube de l’hiver une campagne de sensibilisation de la population à propos du radon. Ce gaz radioactif, qui se trouve naturellement dans le sous-sol, s’infiltre dans les maisons où il peut s’accumuler et avoir des effets néfastes.

On estime qu’il est la deuxième cause des cancers pulmonaires en Belgique, après le tabac. Ce sont surtout les zones schisteuses qui sont touchées, et en particulier l’Ardenne.

Cependant, deux communes sont considérées comme à risques en Brabant wallon. Il s’agit de Court-Saint-Etienne et de Genappe, parce que le schiste est également présent dans ces communes, dans les vallées de la Dyle et de la Thyle. D’où l’importance de mesurer le taux de radon qui règne dans les habitations.

D’autant que c’est facile : des détecteurs, de la taille d’une boîte de pellicule photo argentique, peuvent être commandés par la poste via le site www.actionradon.be. Cela ne coûte que 20 €, renvoi du détecteur et coût de l’analyse compris.

Si le taux de radon est considéré comme posant un souci, des conseils seront donnés pour mieux aérer l’habitation, voire procéder à des travaux dans les cas les plus sérieux. Plus de 700 mesures de ce type ont été réalisées ces dernières années à Court-Saint-Etienne et à Genappe. Les taux de référence étaient dépassés pour 14 % des habitations évaluées à Court, et pour 6 % à Genappe.

Ces deux communes sont actuellement classées en niveau 2, et coloriées en rouge sur la carte provinciale des risques. Cette catégorie correspond aux communes dans lesquelles plus de 5 % des logements mesurés affichaient des concentrations de radon supérieures au niveau de référence.

Ce niveau est actuellement fixé à 400 Bequerels par mètre cube, soit le taux à partir duquel on considère qu’il faut intervenir pour limiter l’exposition des personnes au gaz radioactif. Mais pour février 2018, la Belgique devra transposer une directive européenne qui revoit cette norme.

Le niveau de référence passera alors de 400 Bq/m³ à 300 Bq/m³. Ce qui aura des conséquences en Brabant wallon puisque les communes de Villers-la-Ville, Mont-Saint-Guibert et Ottignies Louvain-la-Neuve, qui sont classées aujourd’hui en niveau 1 (de 1 à 5 % des habitations mesurées dépassent le seuil de référence) passeront en niveau 2. Jodoigne, Perwez et Tubize, passeront elle du niveau 0 au niveau 1.

Radon dans le Brabant wallon: 3 communes de plus en zone à risque!
©DR

Le radon en Brabant wallon

1. Un pour cent des habitations en Belgique ont été, pour l’instant, testées avec des détecteurs de radon, dont 2 057 en Brabant wallon. Ces dernières années, 365 l’ont été à Court-Saint-Etienne, et 377 à Genappe.

480. C’est le nombre de cancers pulmonaires qui se déclarent chaque année en Belgique et qui sont attribués au radon.

200. C’est, en mètres carrés, la surface maximale d’une habitation dont le taux de radon peut être enregistré par un seul détecteur. Au-delà, il faut en placer deux.

6.300. C’est le taux de becquerels par mètre cube le plus haut enregistré en Brabant wallon. Il a été mesuré dans une maison de Court-Saint-Etienne. Pour rappel, le taux actuel de référence est de 400 Bq/m3 et passera en 2018 à 300 Bq/m3. A Genappe, le taux record enregistré est de 2 685 Bq/m3.

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