Annulation des 24h vélo: le bourgmestre déplore des réactions sur les réseaux sociaux

Le bourgmestre de Louvain-la-Neuve Jean-Luc Roland (Ecolo) a déploré vendredi certaines réactions survenues sur les réseaux sociaux à la suite de l'annulation de l'édition 2016 des 24 heures vélo, qui devait avoir lieu les 26 et 27 octobre.

Belga
Annulation des 24h vélo: le bourgmestre déplore des réactions sur les réseaux sociaux
©JC Guillaume

Le bourgmestre de Louvain-la-Neuve Jean-Luc Roland (Ecolo) a déploré vendredi certaines réactions survenues sur les réseaux sociaux à la suite de l'annulation de l'édition 2016 des 24 heures vélo, qui devait avoir lieu les 26 et 27 octobre. Il a notamment rappelé que cette décision est le fruit d'un processus complexe, mettant en jeu plusieurs facteurs, alors qu'il est accusé de vouloir "tuer" l'animation étudiante locale.

Des mesures ont par ailleurs été décidées dans l'éventualité d'un rassemblement le jour initialement prévu de l'événement. Jean-Luc Roland affirme, chiffres à l'appui, qu'il n'y a aucun ostracisme vis-à-vis des animations étudiantes, qui font partie du "bouillonnement" de Louvain-la-Neuve. Il pointe du doigt ceux qui, sur les réseaux sociaux, opposent les étudiants et les habitants en estimant que la Ville a intérêt à fragiliser le folklore estudiantin. Selon lui, ces attaques sont un "malentendu colossal", méconnaissant le projet-même de Louvain-la-Neuve qui est une ville de mixités, notamment sociale, culturelle et philosophique.

Le bourgmestre ottintois dit tenir à ces diverses mixités. C'est pourquoi la Ville travaille depuis des années avec les étudiants pour faire évoluer leurs animations. C'est notamment le cas pour les 24 heures vélo mais aussi pour les baptêmes et certaines activités en soirée. "Cela fonctionne bien et ça fait partie de la réussite de Louvain-la-Neuve. Ce qui se dit aujourd'hui sur les réseaux sociaux nous fait régresser", regrette-t-il.

"On me rapporte que ce sont souvent des anciens guindailleurs des années '80 qui postent ces réactions, conseillant aux étudiants actuels de ne pas se laisser faire. Quand on oppose les étudiants et les habitants, on est aux antipodes du projet de Louvain-la-Neuve. Jusque dans son urbanisme, Louvain-la-Neuve exprime une volonté de mélanger toutes les fonctions: c'est une ville à l'italienne, l'antithèse du campus universitaire", précise Jean-Luc Roland.

Le bourgmestre a réexpliqué que, bien que des financements suffisants pour couvrir les surcoûts de la sécurité aient été trouvés quelques jours après l'annonce de l'annulation, c'est l'organisateur, le Centre sportif étudiant (CSE), qui a maintenu cette décision. Notamment parce que les mesures de sécurité imposées par une directive du niveau fédéral ne cadraient pas avec l'esprit de cette grande fête estudiantine.

Pour Jean-Luc Roland, il est faux de dire qu'il cherche la fin de l'animation étudiante: 59 manifestations du genre ont été autorisées en 2014, 70 en 2015 et 66 pour l'instant en 2016. Quant aux refus opposés par la Ville pour diverses raisons, ils ont été plus nombreux pour les activités qui n'étaient pas mises sur pied par les étudiants: 8 en 2016 pour les animations étudiantes, contre 22 pour les autres organisateurs. "Il n'y a aucune volonté de tuer l'animation étudiante", martèle le bourgmestre de Louvain-la-Neuve.

De 4.000 à 6.000 personnes se rassemblent chaque soir en temps normal à Louvain-la-Neuve. La police assure une veille constante des réseaux sociaux pour évaluer l'éventualité de la tenue de rassemblements alternatifs le jour initialement prévu des 24 heures vélo. D'après Jean-Luc Roland, "il est difficile de prévoir si les appels lancés seront ou non suivis d'effets. Et si oui, on ne sait pas si les participants seront à jeun ou s'ils vont boire de l'alcool, ce qui change la nature des risques".

L'installation d'un poste de soins, avec une ambulance et quelques infirmiers, est cependant prévue pour le 26 octobre. Au niveau policier, les équipes seront plus nombreuses qu'à l'habitude et recevront un petit renfort de la police fédérale, mais la situation ne sera pas comparable à ce qui se passe lorsque les 24 heures vélo battent leur plein. A ce stade, le bourgmestre indique aussi qu'il ne compte pas prendre une ordonnance interdisant les alcools forts, comme c'est le cas lors de l'événement.

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