Genappe: La dernière danse du Palladium

Les bulldozers ont fait tomber les murs de la mythique ferme des Quatre-Bras.

V. F.

Publié le 26-10-2016 à 07h18 - Mis à jour le 26-10-2016 à 07h19

Pour certains, c’était un bâtiment historique lié à l’histoire de la bataille des Quatre-Bras, laquelle avait précédé de quelques heures l’affrontement entre les Alliés et les troupes napoléoniennes sur la plaine de Waterloo. Pour d’autres, la ferme des Quatre-Bras était surtout le lieu de leur folle jeunesse, avec les soirées mythiques du dancing du Palladium où était également enregistrée dans les années 80 l’émission "Dix qu’on aime".

Pour tous en tout cas, la haute silhouette de la ferme qui se dressait au carrefour des Quatre-Bras de Baisy-Thy marquait l’entrée - plus très reluisante depuis quelques années puisqu’elle était devenue un chancre - de la commune de Genappe.

Des phrases à écrire désormais au passé : après deux semaines de préparation, notamment pour enlever les ardoises contenant de l’amiante dans une partie arrière du bâtiment, les bulldozers ont tout rasé hier. Pour cette toute dernière phase de démolition, qui concernait les murs les plus proches de la voirie, les bandes de circulation ont été rétrécies temporairement sur les deux nationales, par sécurité.

Mais évidemment, vu cette contrainte, il ne fallait pas faire traîner le chantier. Ce qui fait que l’entreprise Vandamme, chargée de la démolition, a avancé progressivement dans son travail hier en utilisant trois machines, sans vraiment trier de manière fine les matériaux : le travail de tri se fera dans les jours prochains pour séparer le bois, les métaux et les briquaillons qui seront concassés.

Ce travail complémentaire devrait durer deux semaines. "La phase critique, c’était de faire tomber - du bon côté ! - le grand pignon, qui mesurait 18 mètres de haut, détaillait sur place Olivier Latour, le conducteur de chantier qui supervisait les travaux. Cela s’est bien passé. Si ce n’est la proximité des voiries, la démolition ne pose pas de difficultés particulières, nous avons l’habitude de ce type de travail. L’intérieur de la ferme était vraiment très vétuste, après de nombreuses années d’abandon."

Pour rappel, les lieux seront transformés en une résidence-services, à construire en deux ou trois ans. Elle comprendra cinquante chambres. Un restaurant et six commerces de proximité sont également prévus sur place, ainsi que 600 m2 de bureaux qui pourraient abriter un centre médical.