Les râleurs invités à la fête à Nivelles
Publié le 06-03-2017 à 10h00 - Mis à jour le 06-03-2017 à 10h01
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Le ramassage des gilles à 5 h du matin, ça fait beaucoup de potin… La cavalcade part traditionnellement vers 14 h à la gare, puis le cortège des gilles suit une heure plus tard pour rejoindre la Grand-Place en dansant au son de leur musique. Mais à Nivelles comme dans d’autres villes où cette tradition est vivace, les tambours des gilles résonnent dès le petit matin, pour le traditionnel "ramassage" des joyeux emplumés. Ce qui, manifestement, a surpris quelques nouveaux habitants hier matin.
Ainsi, sur les réseaux sociaux, plusieurs messages ont été postés par des internautes se demandant s’il était normal de commencer le carnaval aussi tôt en réveillant les gens à plusieurs reprises alors qu’il fait encore nuit noire. Et comme le carnaval, à Nivelles, c’est sacré pour certains, certaines réponses étaient plutôt radicales envers ce "sacrilège" : critiquer les gilles ? Râler d’être réveillé à 5 h du matin ? Il suffit d’aller habiter ailleurs si on n’aime pas le folklore…
Certaines réponses, heureusement, étaient plus pédagogiques. Mais il est vrai qu’avec onze sociétés actives en terre aclote et quelque 660 gilles qui se mettent en route pour rejoindre le centre-ville avant 9 h, la dernière partie de nuit avant le carnaval n’est pas le moment idéal pour récupérer d’une soirée difficile… "Moi, j’ai commencé à 2 h 30 ce matin et je n’ai pas croisé de gens qui avaient une attitude négative, affirmait Pierre Huart en cours de matinée. J’ai plutôt l’impression que les habitants de Nivelles attendent le carnaval avec impatience, et sont enthousiastes aujourd’hui. Ce qu’on pourrait peut-être faire à l’avenir, c’est demander aux gilles de mieux informer leurs voisins sur cette tradition, par exemple en distribuant de petits flyers dans leur quartier…"
Une solution qui laisse un peu dubitatif le président de Nivelles en Fête, Philippe Bouffioux. "Avec le nombre de gilles à Nivelles, l’ensemble des quartiers sont concernés, affirme-t-il. Je suis étonné que des gens râlent : c’est seulement une fois par an et c’est notre tradition. Ma réaction, c’est surtout de les inviter à participer au folklore nivellois !"
3 questions à Philippe Bouffioux, président de Nivelles
1 Les rondeaux sont terminés, on peut déjà faire un petit bilan ?
"Oui, ce bilan est bon bien que les conditions climatiques n’étaient pas vraiment top. Il y a donc eu moins de spectateurs que d’habitude mais la pluie a fini par se calmer en fin d’après-midi."
2 Chaque année, le défi, c’est que tous les gilles soient ensemble sur la Grand-Place…
"Et c’était le cas pour cette édition : nous avons eu deux très beaux rondeaux : le premier vers 18 h 20, et le deuxième peu avant 19 h. C’est cela que nous demandons, que tout le monde soit sur la Grand-Place pour 19 h."
3 Vous voulez encore améliorer la qualité du carnaval de Nivelles ?
" Oui. Les gilles jouent le jeu et je pense qu’on arrive à quelque chose d’assez remarquable. Rien n’est jamais parfait, on doit encore régler quelques soucis comme l’écart qui subsiste entre la cavalcade et les gilles dans le centre-ville."