Brabant: 15.000 logements supplémentaires d’ici 15 ans
La Régie provinciale immobilière veut à elle seule construire 10 % de cette masse.
Publié le 30-09-2017 à 09h05 - Mis à jour le 30-09-2017 à 09h08
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L’évolution démographique de notre pays subit chaque année une évolution constante. Avec, entre autres, l’amélioration des soins médicaux et une espérance de vie croissante, on observe chaque année une augmentation significative du nombre d’habitants. Un phénomène qui n’épargne évidemment pas le Brabant wallon qui connaît lui aussi une augmentation démographique relativement constante.
Chaque année, la Jeune Province grossit d’entre 2 000 et 3 000 nouveaux habitants. Des naissances, bien sûr, mais aussi des personnes extérieures à notre province, notamment attirées par son cadre de vie et sa proximité avec Bruxelles. L’année dernière n’aura pas dérogé à la règle avec 2 283 nouveaux habitants enregistrés entre le 1er janvier 2016 et le 1er janvier 2017. Depuis, la barre des 400 000 citoyens domiciliés en Brabant wallon a été franchie.
Autant d’individus qu’il faut bien loger. D’où une urbanisation galopante et qui ne fera certainement pas plaisir aux défenseurs de l’environnement et du cadre de vie qui estiment que cette urbanisation croissante entraîne des nuisances importantes comme les problèmes de mobilité évidents ou des inondations.
Plus de 1 400 logements créés en 2016
Toujours est-il que, l’an dernier, 269 hectares de terres ont été affectés à la création de 1 414 logements en Brabant wallon. Une tendance qui devrait se poursuivre dans les prochaines années. Selon les perspectives démographiques du SPF Economie, la population du BW devrait atteindre les 435 000 individus d’ici 2030. Soit 35 000 âmes qu’il faudra là aussi bien loger.
Selon l’agence de promotion immobilière du Brabant wallon (APIBW), il faudrait construire pas moins de 15 000 nouveaux logements d’ici 15 ans. Et l’APIBW compte bien devenir "un pilier du secteur immobilier brabançon" en construisant pas moins de 10 % de ces 15 000 logements. Avec un double objectif : lutter contre la pression foncière et faciliter l’accès au logement à des prix attractifs dans la province.
Il faut dire l’ancienne régie provinciale autonome du Brabant wallon a toujours voulu pratiquer des prix démocratiques pour permettre aux jeunes et aux moins nantis de pouvoir devenir propriétaires dans leur province et éviter un exode dans les provinces limitrophes.
Lors de ses projets immobiliers, comme c’est encore le cas pour la Zacc de Gastuche (Lire ci-dessous), l’APIBW vend en effet des biens à des prix inférieurs au marché et réservés à des acheteurs correspondant à des critères précis et des biens vendus au prix du marché sans condition particulière. Les bénéfices obtenus sur les biens vendus aux prix du marché permettent alors de compenser le manque à gagner sur les biens vendus à des prix attractifs.
Un quartier entier qui est sorti de terre au Domaine des Vallées
Le village avait pris la forme d’une véritable ruche ces derniers jours : tous les corps de métier du bâtiment se sont pressés pour finaliser les habitations du Domaine des Vallées avant l’inauguration officielle de ce vendredi.
Aujourd’hui, le va-et-vient des engins de chantier diminue, au grand bonheur des riverains voisins.
Et pour cause : les 217 logements et 7 unités de commerces construits à cet endroit sont tous presque sortis de terre. Il ne reste "que" 60 logements disponibles.
Réalisé en partenariat avec Immobel et Thomas&Piron, l’Agence de promotion immobilière du Brabant wallon (APIBW) désire "donner accès au logement à tous les publics", a rappelé Mathieu Michel (MR), le président de l’APIBW.
Le projet compte en effet trois catégories de logements : A et B (vendus à des prix inférieurs au marché et réservés à des acheteurs correspondant à des critères précis) ou C (vendus au prix du marché sans condition particulière).
Pour un logement de type A, il faut compter 1 200 € bruts du mètre carré, 2 100 € pour un logement de type B et 2 495 € pour une habitation de type C.
"Le terrain est atypique, a enchéri Mathieu Michel. Le but ici est de réaliser un projet économiquement rentable et qui, socialement, l’est tout autant."
Terrain acquis 2,5 millions €
Il y a quinze ans, la Régie foncière du Brabant wallon - aujourd’hui rebaptisée APIBW - avait acquis ce terrain de 76 hectares pour 2,5 millions d’euros.
Doivent encore s’ajouter les dix logements sociaux, une crèche, sept commerces et dix logements encore à construire où les demandes de permis seront bientôt sur le bureau de l’Urbanisme.
Sur le long terme, l’APIBW a pour ambition de construire 150 logements par an soit 1 500 logements d’ici 10 ans et ainsi peser, à hauteur de 10 % sur le marché foncier en Brabant wallon.
Dans le Domaine des Vallées, l’APIBW aura sous sa tutelle 20 appartements, 8 maisons et 6 studios.

Trois questions à Sybille de Coster-Bauchau, bourgmestre de Grez-Doiceau
1. Quels sont les avantages de ce nouveau quartier ?
Le plus important, c’est que les jeunes qui ont grandi dans notre commune pourront y vivre avec leurs enfants. Le dynamisme d’une commune repose en grande partie sur ses jeunes. Nous devons donc d’être attractifs et renforcer des intérêts pour attirer les jeunes. De plus, ce nouveau lotissement sera bénéfique pour les petits commerces, les écoles et la future crèche.
2. Pas d’inconvénients ?
Peut-être les nuisances occasionnées par le chantier. Pour les riverains, ce n’était pas un long fleuve tranquille. Surtout cet été où beaucoup d’entreprises ont défilé pour terminer les travaux dans les temps. Durant deux ans, on a vécu dans le bruit et la poussière. Je peux comprendre le mécontentement de certains. On a construit plus de 200 logements. Je peux comprendre que cela surprenne ou agace. Mais aujourd’hui, le calme est revenu.
3. D’autres projets sont en cours sur Grez ?
A quelques centaines de mètres d’ici, il y aura le projet de la Roselière qui comprendra 18 appartements et 4 surfaces commerciales. Mais je tiens à rassurer : on croit beaucoup qu’à Grez-Doiceau, on construit partout et beaucoup. Or, on se trompe ! Car 79 % du territoire de la commune est en zone agricole et forestière. Toute construction y est interdite.