Dans les pas des trekkers de la police bruxelloise
Les policiers ont réalisé 328 arrestations judiciaires l’année dernière.
Publié le 02-08-2018 à 07h58 - Mis à jour le 02-08-2018 à 10h16
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Les policiers ont réalisé 328 arrestations judiciaires l’année dernière.Vous vous êtes sans doute déjà baladé dans le pentagone ou dans les stations de métro ou encore dans des gares bruxelloises sans vous rendre compte de la présence de pickpockets. Ces malfrats ne sont pas seuls à passer inaperçu auprès du grand public. Les trekkers de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles sont aussi présents discrètement et en civil pour veiller à la protection de la population et lutter contre le vol à la tire.
Chaque matin, les trekkers prennent la température de la ville en arrivant au bureau. Ils observent les faits répertoriés dans le système. Ils utilisent aussi leurs expériences glanées au fil des années pour préparer leur journée. Leur objectif est d’aller sur le terrain détecter, filer et interpeller les individus liés au vol à la tire. "Ce n’est pas toujours très précis avec la base de données car une personne qui est victime d’un vol à la tire ne s’en rend pas forcément compte sur le moment même. Cela dit, ces informations peuvent indiquer un certain parcours. Par exemple, si l’on constate plusieurs faits sur 30 minutes. Le but, c’est de tenter de faire sortir de la masse un comportement suspect. On axe notre travail en fonction de tout cela", explique le commissaire Patrick Declerck et qui précise avoir arrêté un individu très tôt ce mercredi matin.
Un long travail administratif
Une fois l’individu interpellé et emmené au poste, le travail administratif peut commencer. Cette opération peut même prendre quelques heures. "Il y a un gros travail de concentration aussi au bureau. Il y a les auditions, les empreintes à relever, le procès-verbal à dresser, le parquet à contacter notamment. Il y a beaucoup de choses à faire et on ne peut pas faire d’erreur donc c’est un travail qui demande beaucoup de conviction et de motivation", raconte le commissaire.
L’équipe composée d’une dizaine d’hommes a permis l’an dernier l’arrestation de 328 personnes lors de 180 flagrants délits. Cette année, les trekkers ont déjà réalisé 97 prises en flagrant délit et 201 personnes ont été arrêtées judiciairement. "Il s’agit toujours de personnes en séjour illégal", commente Patrick Declerck avant d’expliquer qu’il n’y a plus de période creuse concernant les vols à la tire. "Il y a 20 ans, on constatait des périodes plus calmes. Maintenant, ce n’est plus le cas. Nous sommes toujours occupés, il n’y a plus de période creuse. Il y a entre 20 à 30 arrestations par mois. Il se passe aussi toujours quelque chose à Bruxelles. Hormis notre travail journalier, nous sommes présents sur les événements. Cela ne manque pas. On a bientôt le tapis de fleurs et le BSF notamment."
Les techniques de pickpockets disparaissent et reviennent au fil du temps, mais un conseil est de toujours garder une distance naturelle avec un interlocuteur.