24 h vélo de LLN: dans les coulisses du plus grand événement estudiantin
Une quinzaine d’étudiants chapeautent cette organisation au millimètre.
Publié le 23-10-2018 à 09h02 - Mis à jour le 23-10-2018 à 12h04
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Depuis des semaines, 13 étudiants chapeautent cette organisation au millimètre.La fine pluie d’automne a laissé place à des belles éclaircies hier lundi, lorsque les étudiants du CSE organisation, facilement reconnaissables avec leurs polos rayés noir et rouge, ont repris la route avec leurs chariots élévateurs remplis entre autres de barrières Nadar. "La fatigue se fait tout doucement sentir, confie l’un d’entre eux, que l’on ose déranger en pleine installation. Cela fait plusieurs jours que l’on répartit petit à petit le matériel avant la grande installation. Mais il va faire beau, alors on reste motivés !"
Et il y a du boulot : les 13 étudiants organisateurs doivent installer 3.150 barrières dont 2.000 Nadar et 1.130 barrières Heras. Les étudiants, pour qui c’est une première organisation mais bien rodés à l’exercice, doivent principalement sécuriser trois zones de concerts et le parcours vélo. "Cette année, nous avons essayé de garder cette course dans le centre de la ville avec un passage des vélos folkloriques sur la Grand-Place", explique son président, François Leroy.
Le circuit course fera quatre kilomètres tandis que le circuit Folklo sera long de 2,8 km. Dans les ruelles en pavées, on installe également les poubelles pour les gobelets et les déchets. Paradoxalement, il en existe peu par rapport à la grandeur de l’événement. Ce n’est pas étonnant puisque 300.000 gobelets réutilisables sont utilisés. "Avec ces gobelets, on réduit fortement les tonnes de déchets. De même que les bouteilles en plastique distribuées. Il y en avait 8.400 en 2015 contre 4.000 l’année dernière. Nous devrions être à 3.000 cette année."
Dans le quartier de l’Hocaille, rue des Blancs Chevaux, les autres étudiants peaufinent leur bécane, espérant gagner le premier prix"et battre le Kot Meca", comme ils aiment le rappeler, gagnant de la précédente édition. Ils le seront jeudi, lors de l’annonce des résultats et de la clôture de ce gigantesque événement.
A noter que la police sera présente en nombre, et annonce d'importants contrôles : "Tous nos effectifs de la zone d’Ottignies-LLN seront mobilisés, c’est-à-dire une bonne centaine de policiers, précise le commissaire ottintois Yves Lagrange. Ils se relayeront trois fois. D’abord jusque mercredi 20 h, de 20 h à 6 h et enfin de 6 h à 15 h le jeudi. Nos collègues des autres zones viendront nous épauler, en plus des effectifs du Fédéral. Les contrôles routiers seront également renforcés aux alentours de Louvain-la-Neuve. Je déconseille de reprendre le volant en ayant bu. Que les étudiants privilégient les autres moyens de transports !"
"Notre meilleure recette... surtout après minuit !"
Ils serviront des frites, pâtes, spécialités chinoises, hamburgers ou pain saucisses. Eux, ce sont les commerçants de l’Horeca qui, le temps d’une soirée (et d’une nuit…) montent un stand devant leur devanture.
"Vous êtes obligés de faire quelque chose, concède un gérant de la rue des Wallons. Ici, tout le monde va organiser son propre espace devant chez lui. Chez moi, ce sera des hamburgers. C’est le plus simple et ce qui marche le mieux."
Un peu plus loin, près de la place de l’Université, Stéphane a préparé l’événement il y a plusieurs jours. "Mes commandes sont prêtes. On n’installera le matériel que mercredi, dans la matinée. Je pense que les 24 heures sont très intéressantes pour nous, commerçants. Le souci c’est qu’il faut attendre minuit pour voir arriver la foule. La meilleure recette de l’année, surtout après minuit. Peut-être que les étudiants commencent à avoir faim à partir de cette heure-là, je n’en sais rien", explique-t-il décontracté.
Les commerçants sont obligés de louer leur emplacement le temps de la soirée. "Je paye tout de même 500 euros ! OK, ce sera rentabilisé, mais tout de même ! J’en connais qui doivent même louer leur devanture, pour ne pas qu’un commerçant de l’extérieur vienne s’installer devant chez eux !"
Des contrôleurs de l’Afsca descendent chaque année sur les lieux, dans l’inconnu, pour contrôler les stands Horeca.