Waterloo : le château de la Rose ne sera pas classé
Publié le 30-10-2018 à 08h47 - Mis à jour le 30-10-2018 à 09h58
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Le ministre Collin n’entamera pas la procédure de classement.Situé à l’angle de la rue Émile Dury et de la rue Saint-Germain à Waterloo, le château de la Rose fait partie du patrimoine et du décor du quartier du Chenois depuis de nombreuses années maintenant. Alors, il y a quelques mois, quand les riverains ont appris que ce joyau était mis en vente, ils ont tout fait pour tenter de sauver ce patrimoine waterlootois.
Malheureusement, après de nombreuses interpellations et le lancement d’une pétition, la sentence est tombée : le ministre wallon du Patrimoine, René Collin (CDH), a décidé de ne pas entamer la procédure de classement ! Un coup dur pour les habitants du quartier du Chenois. "La grille d’évaluation estime que le bien ne montre pas suffisamment d’intérêt historique, mémoriel, archéologique, artistique, social ou esthétique, déplore Fabienne Convent, pour le comité du Chenois. Mais elle reconnaît en revanche que le château de la Rose présente un intérêt architectural intègre et authentique et que par son intégration dans un jardin d’agrément, ses allées, ses annexes, l’ensemble du bien présente un intérêt paysager également intègre et authentique."
Interdiction de démolir le château
Ce non-classement signifie-t-il pour autant que le château pourrait être détruit par ses futurs acquéreurs ? Sur papier, non ! Mais les riverains ont des doutes ! "D’après une lettre du conseil des propriétaires du château, une clause serait prévue dans l’acte de vente interdisant à l’acquéreur et à tout acquéreur ultérieur de démolir le château. Mais cela n’empêcherait pas le nouveau propriétaire de le transformer et rénover à son goût. Sans parler du sort des dépendances, du portail, du magnifique parc et de ses arbres remarquables. De plus, d’après les informations que nous avons pu recueillir auprès de spécialistes, il semble bien que pareille clause n’ait aucune valeur juridique réelle. Elle ne serait donc qu’une garniture sédative destinée à rassurer la population."
Les 1 600 pétitionnaires qui souhaitaient classer le château de la Rose n’ont finalement pas eu gain de cause, à leur grand désarroi. Reste maintenant à savoir ce que le futur propriétaire compte en faire. Peut-être ouvrira-t-il un dialogue avec les riverains du quartier. Peut-être laissera-t-il le bien tel qu’il est. Rien n’est moins sûr et seul l’avenir nous le dira. Celui du château de la Rose, lui, est en tout cas entre ses mains à présent.J. Br.