Le mur de l’abbaye de Villers-la-Ville fait de la résistance
Publié le 31-10-2018 à 11h22
:focal(883x449:893x439)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/L3AXHVWU6VFEBI4TNPHWKPGDUE.jpg)
L’idée de retirer le pan de mur menaçant en un seul bloc n’a pas fonctionné.Après le nouvel accident de camion qui s’est produit lundi matin dans le goulot de l’abbaye de Villers, l’heure était aux travaux, hier. Une nacelle a été utilisée pour retirer certaines pierres bleues et un bandeau supérieur sur le pan de mur déstabilisé. Une impressionnante grue a également été installée sur la chaussée interdite à la circulation.
L’idée était, pour gagner du temps tout en sauvegardant les pierres les plus intéressantes pour permettre un remontage à l’identique dans le futur, de soulever en une fois le mur qui menace de tomber.
Il avait été sanglé, des trous avaient été percés et la grue est entrée en action afin de le déposer en douceur sur le site. Sauf que, finalement, pratiquement rien n’a bougé malgré une pression verticale de 13 tonnes.
Un patrimoine exceptionnel
Séduisante en théorie, la solution envisagée n’a pas fonctionné. En effet, il y a quelques années, le mur avait été consolidé avec des barres en métal et sans doute des injections de ciment. Il s’est donc comporté comme une sorte de béton armé, solidaire des murs aux alentours.
Pousser en bas le morceau de mur concerné serait sans doute plus aisé, mais le but est tout de même de préserver les pierres de ce qui reste, malgré les deux accidents, d’un patrimoine exceptionnel au niveau wallon.
Du côté de l’Agence wallonne du patrimoine, qui supervise le chantier entamé en urgence, on envisage de découper le pan de mur en plus petits morceaux. En croisant les doigts pour que cela fonctionne et puisse être réalisé dans les délais.
Il avait en effet été prévu, lors d’une réunion qui s’est tenue lundi matin avec les responsables communaux, que la circulation soit rétablie au plus tard ce mercredi soir, afin d’éviter aux Villersois des kilomètres de détour. Et, durant le chantier, il a également été décidé que les visites de l’abbaye ne seraient plus autorisées. L’Awap espère pouvoir tenir le délai malgré le contretemps de mardi…