Nivelles: le chien qui avait été jeté d'une fenêtre sera rendu à ses propriétaires, selon un arrêté du bourgmestre
Le bourgmestre nivellois, Pierre Huart, vient de prendre un arrêté en ce sens, ce qui ne plaît pas du tout aux responsables du refuge Sans Collier
Publié le 02-11-2018 à 14h47 - Mis à jour le 02-11-2018 à 15h40
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Le bourgmestre nivellois, Pierre Huart, vient de prendre un arrêté en ce sens, ce qui ne plaît pas du tout aux responsables du refuge Sans Collier.Il y a quelques semaines, l'affaire avait fait grand bruit à Nivelles. A l'époque, un jeune habitant de la cité aclote s'était filmé en train de balancer son chien du cinquième étage de son appartement! Des images choquantes qui ont scandalisé beaucoup de monde. Suite à ces faits, le chien en question a été saisi et placé dans un refuge alors que l'auteur des faits a été placé dans une institution.
Mais ce vendredi, une nouvelle a fait bondir les responsables du refuge Sans Collier à Perwez, eux qui avaient été mis au courant de cette affaire. "Le bourgmestre Pierre Huart vient de prendre un arrêté qui stipule que le chien doit être rendu à la mère de l'enfant", déplore Sébastien De Jonge à la Dernière Heure. Une décision qui n'est pas du goût du refuge perwézien qui ne comprend pas les motivations du bourgmestre aclot. "Pour justifier cette décision, il avance le fait que l'enfant n'est plus à la maison. Mais un jour où l'autre, il sortira de son institution où il a été placé pour trois mois et le risque de récidive est donc important. Le deuxième argument invoqué par Pierre Huart est que quand un membre d'une famille commet un délit, ce n'est pas pour autant que les autres membres de la famille sont responsables. Là aussi, nous évoquons quelques doutes car plusieurs témoignages nous font état de cas de maltraitance et il est difficile de croire que la mère de l'enfant n'était pas au courant de ce qu'il se passait."
Face à cette situation, une proposition a été formulée par le bourgmestre de Nivelles: faire ausculter le chien à plusieurs reprises pour s'assurer de son état de santé. "Pour moi, cela ne change rien car le risque est bien trop important. Ils ont failli à leurs responsabilités face à l'animal et stop, on arrête là! On ne peut pas mettre l'animal comme un droit immuable", conclut Sébastien De Jonge, le responsable du refuge Sans Collier.
"La cause a été écartée du problème"
De son côté, Pierre Huart justifie ce choix de replacer Isis dans sa famille. "De un, l'enfant a été placé dans une institution pour trois mois et de deux, le chien a été ausculté par un vétérinaire qui a conclu que le chien boitait soit à cause de son surpoids, soit à cause de lésions. Selon nous, la condition de restitution de l'animal tenait en la mise à l'écart de la cause des problèmes, l'enfant dans ce cas-ci, ce qui a été fait. De plus, nous avons proposé aux refuges qu'ils viennent avec leurs propres vétérinaires pour attester de l'état de santé de l'animal avant le retour de l'enfant dans sa famille. De cette manière, on saura aussi si les maltraitances étaient causées uniquement par l'enfant ou si d'autres personnes y prenaient part également." Le bourgmestre nivellois ajoute qu'il tiendra cette situation à l'oeil.
Pour la petite histoire, lorsque la famille s'est rendue au refuge Un Toit pour Eux à Nivelles ce vendredi afin de récupérer Isis, les responsables du refuge ont refusé de restituer l'animal qui est donc toujours entre les mains du refuge à l'heure actuelle.