Sit-in et pétition contre l’expulsion d’une famille pakistanaise à Waterloo
Publié le 30-07-2019 à 09h32 - Mis à jour le 30-07-2019 à 14h53
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Ils sont en Belgique depuis 2009 et doivent quitter leur logement au 31 juillet. Imrana vit en Belgique depuis 2009 avec son mari et leur petite fille. Ayant fui le Pakistan à la suite de mauvais traitements, elle a demandé l’asile en Belgique.
Avec son mari, ils ont eu une petite fille, Rida, née en Belgique le 14 octobre 2010. Elle parle français et est scolarisée à l’école des Sacrés-Cœurs à Waterloo.
Une famille devenue illégale
Mais, depuis 2014, le séjour de la famille est devenu illégal suite à un rejet du tribunal. "Sur cette base, le CPAS de Waterloo a pris la décision de mettre fin à son aide, explique l’auteur de la pétition visant à soutenir cette famille. Cette décision a été contestée mais la famille a été déboutée par un arrêt de la cour du travail de Bruxelles. Entre-temps, le CPAS a entamé auprès du juge de paix de Braine-l’Alleud une procédure d’expulsion. Mais cette procédure avait été suspendue dans l’attente de la décision de la cour du travail. La famille est donc restée dans cet appartement jusqu’à ce que le CPAS réactive l’affaire devant le juge de paix."
La date d’expulsion repoussée
Le 22 novembre 2018, le juge de paix prononçait un jugement d’expulsion pour le 30 juin 2019 mais, finalement, cette date a été repoussée à ce mercredi 31 juillet.
"Le CPAS se retranche derrière ce qu’il considère comme une dette de la famille à son égard des loyers qu’elle n’a pas pu payer depuis 2014. Il propose à la famille la solution alternative d’hébergement : centre fermé de Fedasil. Une précision de taille : la petite Rida est née en liberté et le CPAS veut l’envoyer au centre fermé !"
Du côté du centre Fedasil, on précise qu'on ne dispose d'aucun centre fermé. "Fedasil coordonne l'accueil des demandeurs d'asile le temps de leur procédure d'asile, accueil mis en place dans 22 centres d'accueil ouverts Fedasil, dans des centres ouverts de partenaires ou au sein d'ILA. La famille en question n'occupe par ailleurs aucune place au sein de notre réseau d'accueil, et n'a jamais souhaité intégrer celui-ci",
Une action pour faire réagir
Une situation que certains ne peuvent envisager. Et, pour protester, une action devrait être menée ce mercredi au sein de la cité du Lion. "Nous organisons un sit-in devant le domicile d’Imrana ce mercredi 31 juillet. Nous voulons la présence du plus grand monde pour montrer au CPAS et à l’administration communale que nous n’acceptons pas l’expulsion d’une famille en situation de détresse en notre nom."
Au moment de boucler ces lignes, près de 200 personnes avaient signé la pétition.