Le Ministre Ducarme de passage à Nivelles pour y rencontrer les commerçants: "On va vivre quatre semaines difficiles"
Le ministre Ducarme à la rencontre de l’Horeca et des commerçants dans le centre.
Publié le 31-07-2020 à 09h40
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"La situation n’est pas bonne et les dernières décisions du Conseil national de sécurité sont très dures. Elles ne vont pas simplifier la vie des commerçants et de l’Horeca. On va vivre quatre semaines difficiles."
Venu jeudi dans le centre de Nivelles pour rencontrer les commerçants et les cafetiers, le ministre fédéral des Classes moyennes et des Indépendants, Denis Ducarme, n’a pas vraiment vendu du rêve à ses interlocuteurs… Il a reconnu d’emblée que les bulles de cinq personnes allaient être lourdes de conséquences pour l’Horeca, et que l’obligation de faire ses courses seul annoncée à la veille des soldes est une autre tuile pour le commerce.
Mais la situation sanitaire ne laisse pas le choix. Le ministre a annoncé qu’il était en train de se battre pour la prolongation du droit passerelle jusqu’à la fin du mois de décembre. Un droit aux conditions modifiées : il ne faut plus prouver une semaine d’inactivité puisque tout est rouvert, mais on peut l’activer en démontrant une baisse de 10 % du chiffre d’affaires par rapport à la même période l’an dernier. "Ces visites de terrain constituent aussi l’occasion de réexpliquer aux commerçants ce à quoi ils ont droit, a précisé Denis Ducarme. Il y a des réductions de cotisation, des allocations parentales, des reports au niveau fiscal, l’activation du droit passerelle… Je suis là aussi pour entendre les critiques. Aller à la rencontre des gens permet de voir là où ça fait le plus mal, et d’ajuster certaines décisions afin d’être au plus près des réalités."
Pas de visite à Nivelles sans tarte al djote : c’est au Chant du Pain que Denis Ducarme a reçu la sienne, après avoir discuté avec la patronne. En face, Feliciana Tagliarino lui a expliqué comment elle avait lancé sa boutique de vêtements, FeeLicity, juste après la mise en œuvre du déconfinement.
Malgré un contexte a priori défavorable, le nouveau commerce prend son envol. Par contre, confirmant l’impression générale du ministre à propos d’un défaut d’information, la gérante confesse n’être pas très au courant des aides qu’elle peut recevoir.
"De sérieuses craintes pour l'avenir"
Dans le centre-ville, le ministre Ducarme a rencontré une série de commerçants et notamment la présidente de Nivelles Commerces, Fabienne Gielen. Qui lui a fait remarquer qu’ouvrir les frontières a permis aux Belges de partir en vacances à l’étranger, alors que rester au pays aurait permis de mieux soutenir le commerce local.
Pour Denis Ducarme, à l’heure de l’Europe, il n’est pas envisageable de fermer les frontières nationales pour une raison économique. André Pollet, le gérant de la taverne L’Union, a quant à lui expliqué au ministre que l’avenir inquiétait beaucoup le secteur Horeca. Des reports ont été consentis et c’était indispensable. Mais il faudra payer un jour et à l’heure actuelle, la reprise n’est pas vraiment au rendez-vous.
Pour le cafetier nivellois, qui est aussi vice-président d’une fédération du secteur, beaucoup de ses collègues ne sont pas encore arrivés à 50 % de leur chiffre d’affaires habituel.