Des 24h vélo de Louvain-la-Neuve calquées sur l’édition post-attentats
La 43e édition des 24 heures vélo est plus qu’incertaine, mais pas impossible.
Publié le 08-08-2020 à 09h43
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Comme tous les gros événements en Belgique, les organisateurs des célèbres 24 heures vélo de Louvain-la-Neuve sont dans l’expectative quant à la tenue de l’édition 2020, qui doit se dérouler les 21 et 22 octobre prochains.
Pour rappel, il s’agit du plus grand événement estudiantin de Belgique rassemblant 40 000 personnes chaque année. De nombreux concerts ont lieu tout au long de la journée, et une course de vélo est organisée. L’événement se clôture par un concert le lendemain midi sur la Grand-Place. L’édition précédente avait été exemplaire avec seulement 9 interventions policières et 119 patients pour la Croix-Rouge, contre 135 l’année précédente.
Cette année, les 24 heures vélo devraient avoir des airs de l’édition de 2017, la première après les attaques terroristes qui avaient mener à l’annulation inédite de l’édition 2016. Bien que le contexte ne soit pas le même, les organisateurs de l’événement se réfèrent à cette édition axée sur la sécurité : “Ici, ce qui est compliqué c’est que tout est très flou, les mesures sont prises un peu au jour le jour et en fonction de comment ça évolue, explique Merlin Gérard, président 2020-2021 du CSE animations. Organiser un tel évènement est compliqué si on ne peut pas anticiper.”
Jusqu’à présent, le CSE animations a avancé dans l’organisation de l’événement comme s’il s’agissait d’une édition normale, pour parer à l’éventualité que celui-ci puisse se faire : “On a fait les démarches auprès de la police et des pompiers, on est régulièrement en contact avec l’UCLouvain et on a une réunion de prévue avec la bourgmestre, assure Merlin Gérard. Malheureusement, avec les nouvelles mesures, ça n’avance pas trop dans notre sens.”
Au-delà de bloquer les organisateurs dans l’aménagement des 24 heures vélo, l’incertitude autour de cet événement questionne le CSE quant au financement qu’il reçoit les autres années. Habituellement, les sponsors et les subsides couvrent la totalité des frais engagés dans l’événement : “Même si on arrive à trouver un compromis avec tous les protagonistes, il faut arriver à quelque chose qui soit viable financièrement sachant que certains de nos sponsors sont incertains et que c’est la même chose du côté des subsides, souligne Merlin Gérard. De plus, le nombre de festivaliers risque d’être fort restreint, ce qui va impacter les chiffres de consommation.”
Bien qu’il n’y ait encore rien d’officiel, les organisateurs pensent recentrer l’événement autour de la course, histoire de rappeler à tout le monde qu’il s’agit avant tout d’un événement sportif, à vélo.
L’UCLouvain veut aussi maintenir les animations
Étudiants mis à part, les 24 heures vélo de Louvain-la-Neuve représentent une composante non négligeable de l’activité de l’UCLouvain. L’université prend également part au processus, en guidant les organisateurs de l’événement dans les décisions à prendre.
Philippe Hiligsmann, vice-recteur aux affaires étudiantes à l’UCLouvain, est en contact constant avec l’ensemble des organisations étudiantes pour coconstruire les animations : “C’est important pour nous de montrer que l’UCLouvain soutient ces initiatives, et de montrer aux étudiants qu’on veut les aider”, explique-t-il.
En ce qui concerne les 24 heures vélo, le vice-recteur veut être présent dans l’élaboration de l’événement. Plusieurs réunions ont déjà été organisées entre lui et le CSE animations, les organisateurs de la course, afin de rassembler les différents points de vue : “On leur demande d’être les plus créatifs possible par rapport à l’animation du premier quadrimestre, et peut-être au-delà en fonction de l’évolution de la crise, poursuit Philippe Hiligsmann. Ce que je souhaite, c’est une animation responsable et soucieuse des règles sanitaires. Interdire n’est pas la solution.”
Le vice-recteur pousse les associations étudiantes à réfléchir et à être critiques par rapport aux événements qu’ils organisent annuellement : “Cette crise frappe beaucoup de secteurs et personne n’en a jamais voulu, mais d’une certaine manière, ça nous oblige à être créatif et à corriger certaines choses qui sont organisées d’années en années, et où c’est le sceau de la tradition qui est respecté sans jamais être remis en question. Ici, c’est l’occasion de le faire.”