Réunir les casernes de Nivelles et de Braine-l'Alleud en une seule caserne? "L'idée a été évoquée"
Le commandant de zone a présenté une étude en ce sens mais cela ne s'est pas avéré concluant.
Publié le 18-08-2020 à 07h48
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La caserne de Nivelles sera-t-elle bientôt fermée ? Les rumeurs vont bon train ces dernières semaines et sont même remontées jusqu'au président de la zone Hainaut-Est qui s'interrogeait. Si on sait que les casernes de Tubize et de Wavre, jugées trop vétustes, seront amenées à déménager dans des bâtiments modernes dans un futur proche , on peut s'étonner de la fermeture de celle de Nivelles, située en face du commissariat de police et dont l'inauguration remonte à 2007. Contacté, le commandant de zone confirme que l'idée a été évoquée lors d'un collège mais elle est mise de côté, pour le moment. "Il n'y a aucune volonté de fermer la caserne de Nivelles, rétorque le major Philippe Filleul. Mais quand on sait que la moitié des interventions des pompiers nivellois se déroule dans le Hainaut, ça pose pas mal de questions. De leur côté, les pompiers de Braine-l'Alleud interviennent régulièrement dans le Brabant flamand. Ce n’est quand même pas normal que, s’il y a un incendie à Seneffe, les habitants de Nivelles soient pénalisés et ne soient pas secourus rapidement. Cela pose aussi question quant aux connaissances des secteurs où les pompiers interviennent. Comme Nivelles intervient plus vite que La Louvière dans le zoning industriel de Feluy, les pompiers nivellois sont parfois confrontés à une intervention dans une usine Seveso (entreprise qui a une activité liée à la manipulation, la fabrication, l'emploi ou le stockage de substances dangereuses, NdlR). On a des conseillers en substances dangereuses au sein de la zone qui peuvent intervenir à Seneffe mais les pompiers ne sont pas formés pour."
C'est à partir de ce constat que les responsables de la zone de secours ont demandé une étude de faisaibilité sur la fermeture des casernes nivelloise et brainoise et la construction d'une caserne unique dans les environs de Lillois, dans l'entité de Braine-l'Alleud. Les conclusions ? Cela permettrait d'avoir suffisamment d'effectifs dans cette éventuelle caserne unique mais les temps d'intervention dans plusieurs communes seraient rallongés. "Cela augmenterait les délais dans des secteurs comme Rixensart, Genappe, La Hulpe et Villers-la-Ville. Waterloo serait aussi moins bien déservi", poursuit le major.
Une concentration des casernes se justifierait donc par la volonté de disposer de suffisamment d'effectifs, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Mais l'engagement d'une soixantaine de pompiers d'ici 2025 change la donne. "Ça va permettre d’avoir dans les cinq casernes assez de pompiers. Ce ne sera donc pas la même réalité demain. La suppression de casernes n’a plus vraiment de sens."
Sur base de ces données, le scénario a donc été mis "aux oubliettes" et ne sera pas évoqué avant 15 ans, ajoute le commandant de zone.