Au collège Cardinal Mercier, les parents sont invités à payer pour des activités sportives et une cantine... suspendues suite à la crise
Or les élèves ne profitent plus de ces services. Le directeur appelle à la solidarité.
Publié le 02-02-2021 à 07h50 - Mis à jour le 02-02-2021 à 07h51
:focal(2495x1671.5:2505x1661.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/OOF6IRLG3ZAPVCPPRXBHR4SQOQ.jpg)
Certains parents d’enfants inscrits au collège Cardinal Mercier, à Braine-l’Alleud, sont surpris par certains montants de leur dernière facture. Deux notes de frais renvoient aux activités sportives et aux infrastructures de restauration, pour un total de 93,30 euros. Une somme qui interpelle Laurent Telle, père de deux élèves de secondaire qui, depuis la crise, ne peuvent plus participer aux cours de sports habituels, ni manger dans la cafétéria de l’école.
Le Cardinal Mercier demande entre 130 à 150 euros par trimestre, comme l’explique le père de famille. "J’aimerais connaître le détail de la facture car depuis mars, mes enfants mangent en classe et font du sport à la maison, s’étonne-t-il. Ils doivent envoyer un screenshot à leur prof quand ils vont courir. Je trouve ça honteux, et je ne suis pas le seul. Pour moi, c’est une question de principe de ne pas me réclamer de l’argent pour un service que l’on n’a pas reçu. Si on fait le calcul, ils envoient cette facture à 3 000 élèves, donc ils se font plus de 200 000 euros. "
En outre, selon notre interlocuteur, il est mentionné sur sa facture que l’école peut facturer des frais supplémentaires en cas de non-paiement et irait même jusqu’à contacter une société de recouvrement.
De son côté, Xavier Cambron, le directeur du secondaire, se dit attentif aux demandes des parents. Il explique que depuis mars, l’école est en déficit de 350 000 euros. Le service comptabilité envoie donc la facture habituelle à tous les parents pour supporter les frais du centre sportif, utilisé par l’école primaire. Un centre qui rassemble une piscine, et d’énormes infrastructures pour une école.
"S’ils souhaitent payer, ils peuvent, mais s’ils en font la demande, ils ne sont pas obligés. Nous faisons attention aux personnes qui sont aussi en difficulté suite à la crise ", affirme le directeur. Il explique que, l’année dernière, la facture du 3e trimestre a été supprimée, et que l’école fera sûrement de même en juin.
En attendant, la communication entre l’école et les parents devra s’améliorer. "Nous sommes encore dans l’inconnu mais nous régulariserons la situation financière de tous les élèves en fin d’année ", ajoute Xavier Cambron.