Waterloo: la majorité MR évince le président du CPAS, invoquant une rupture de confiance
Une motion de méfiance constructive a été déposée à l'encontre d'Étienne Verdin, le président du CPAS de Waterloo. Sa démission sera actée lors d'un conseil communal extraordinaire le 10 décembre.
Publié le 30-11-2021 à 17h14 - Mis à jour le 30-11-2021 à 18h14
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Malaise au sein de la majorité MR à Waterloo qui vient de déposer une motion de méfiance constructive à l'encontre du président du CPAS, Étienne Verdin, pour rupture de confiance. Elle estime que celui-ci n'a pas respecté son engagement formulé en début de législature de quitter ses fonctions à mi-mandat, afin d'assurer une transition douce vers son successeur.
" Il y a trois ans, Etienne Verdin avait marqué son accord sur ces principes, par écrit , affirme le collège communal dans un communiqué. Dernièrement, le collège s'est donc tourné vers lui, afin de préparer au mieux son départ et le passage de relais qui s'en suivra. Le président du CPAS a alors signifié à plusieurs reprises sa volonté de repousser la date initialement prévue, sans jamais vouloir la fixer officiellement. Au fil du temps, la relation de confiance s'est étiolée, jusqu'à se rompre complètement. Après de longues tractations à l'amiable n'aboutissant à aucun résultat, la majorité communale s'estime confrontée à un manque de loyauté et un non-respect de la parole donnée. "
Le président du CPAS confirme avoir signé cet accord, mais à contre-coeur. "L'accord que j'ai signé a été forcé, sous la menace. J'ai été contraint de signer un document que je n'avais pas écrit ni rédigé moi-même et que j'ai dénoncé le soir même. J'avais fait une proposition par écrit avec mon souhait d'un retrait volontaire mais cela n'a pas été pris en compte." Étienne Verdin assure avoir proposé de partir vers le mois d'avril 2022, au moment de la pose de la première pierre du bâtiment administratif du CPAS, mais cela n'aurait pas été accepté.
À le suivre, Étienne Verdin a subi des pressions depuis le début de la législature. Il évoque un climat de violences politiques "Florence Reuter a voulu me liquider. Elle n'a pas accepté ma proposition et a convaincu les membres du collège de m'évincer. C'est aussi cela que j'ai envie de dénoncer: une violence politique avec de la pression. Personnellement, je n'ai rien à me reprocher. J'ai fait du bon travail pendant 20 ans et je peux partir la tête haute et garder mon honneur. Mais je suis la victime d'une décision arbitraire et d'une démission forcée et contrainte."
La bourgmestre réfute toute pression
De son côté, la bourgmestre dit ne pas comprendre la réaction de son collègue et réfute toute pression exercée à son égard. " Je ne veux pas entrer dans la polémique mais je trouve dommage que ça se transforme en attaque purement personnelle , réagit Florence Reuter. Je suis assez surprise de la tournure des événements. Il y a un accord depuis le début de la législature, pour qu'il quitte son poste à mi-mandat, pour qu'il laisse le temps à son successeur de se mettre en place mais il revient sur sa parole. Il parle de la pose de la première pierre mais on voulait une date précise. Il aurait pu sortir avec les honneurs, c'est vraiment dommage. "
La motion de méfiance sera proposée lors d'un conseil communal extraordinaire le 10 décembre. C'est Raphaël Szuma qui sera proposé par la majorité pour remplacer le président du CPAS.
Sarkis Geerts & Jérôme Brys