Brabant wallon: vous pouvez aider à sauver cette espèce en danger
Le Contrat de rivière Dyle-Gette veut chasser les écrevisses exotiques des cours d’eau brabançons avant d’y réintroduire l’écrevisse à pattes rouges.
- Publié le 29-08-2023 à 10h27
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L’écrevisse à pattes rouges doit faire face à une menace venue d’ailleurs. La seule écrevisse indigène du Brabant wallon est en danger à cause de la présence d’écrevisses exotiques, échappées de mare ou relâchées d’aquariums.
Le Contrat de rivière Dyle-Gette (CRDG) lutte contre les espèces invasives, qu’elles soient animales ou végétales, depuis 2010 et n’entend pas relâcher ses efforts.
Mais pour cela, le CRDG a besoin d’aide et fait donc appel aux observateurs attentifs des cours d’eau brabançons. "Pour mieux identifier et inventorier les milieux atteints par ces proliférations d’espèces animales et végétales invasives, nous leur demandons de nous les signaler", explique Clément Miramont, chargé de mission et d’inventaire au CRDG.
Il n’est pas nécessaire d’être un botaniste expérimenté pour donner un coup de main au CRDG. Même en cas de doute sur l’identification d’une plante ou d’une écrevisse, il est utile de contacter le Contrat de rivière. Des vérifications seront faites dans la foulée.
Si les écrevisses exotiques sont ainsi traquées par le CRDG, c’est parce qu’elles peuvent s’avérer envahissantes et causer du tort à la biodiversité. Très voraces et omnivores, elles ont tendance à se nourrir de tout ce qui se trouve sur le fond de la rivière (plantes, œufs de poissons et d’amphibiens, invertébrés, filtreurs…). Elles dégradent en outre les berges et la qualité de l’eau en plus de transmettre certaines maladies à leurs congénères indigènes.
Un site de sauvegarde et c’est tout
C’est bien simple: si vous apercevez des écrevisses dans un cours d’eau du Brabant wallon, c’est forcément une écrevisse exotique. "Les seules écrevisses à pattes rouges du Brabant wallon se trouvent dans un site de sauvegarde, déconnecté des autres points d’eau", révèle Clément Miramont.
Avant d’envisager de relâcher des écrevisses à pattes rouges dans les rivières brabançonnes, il faut donc faire de la place et en chasser les espèces exotiques. "Cela prendra des années, reconnaît Clément Miramont. Mais c’est possible."
Des plantes invasives aussi: faire le bon choix
On retrouve, dans les mares et plans d’eau privés, de plus en plus fréquemment des espèces de plantes aquatiques horticoles exotiques. Certaines d’entre elles peuvent se révéler très problématiques.
Certaines plantes sont d’une vigueur et d’un taux de croissance exceptionnels et forment parfois des tapis denses sur et/ou sous l’eau. Elles peuvent ainsi rapidement devenir hors de contrôle pour les propriétaires de plans d’eau.
Ces tapis de plantes nuisent grandement à la biodiversité en concurrençant la végétation indigène. En empêchant la lumière de pénétrer et en réduisant le taux d’oxygénation de l’eau, ces plantes font progressivement disparaître toute vie aquatique.
Afin d’éviter ce type de nuisances, il est recommandé de bien se renseigner avant d’introduire une plante et de bien sûr favoriser les plantes indigènes.