Une fleur pour la biodiversité

Un pré fleuri, c’est une technique qui permet de redévelopper la biodiversité. Et c’est applicable à Bruxelles comme ailleurs". Pour éclairer le grand public sur le concept de prairie fleurie, ECOSEM, la société spécialisée dans la production de semences et de plantes indigènes, organise ce jeudi une conférence sur le sujet(1).

C. K. (st.)
Une fleur pour la biodiversité
©D.R.

Un pré fleuri, c’est une technique qui permet de redévelopper la biodiversité. Et c’est applicable à Bruxelles comme ailleurs".

Pour éclairer le grand public sur le concept de prairie fleurie, ECOSEM, la société spécialisée dans la production de semences et de plantes indigènes, organise ce jeudi une conférence sur le sujet(1). "De plus en plus de particuliers, d’associations ou de pouvoirs publics soucieux de la biodiversité se sont récemment lancés dans cette aventure", constate ECOSEM.

C’est le cas de l’école Notre-Dame d’Uccle. Située sur le plateau Avijl, la prairie fleurie y prospère depuis maintenant un an. "Toutes sortes de plantes se sont multipliées dans le pré fleuri et des tas d’insectes sont venus s’y loger. Pour le moment, il n’y a pas grand-chose. Mais dès le mois de mai, les fleurs vont commencer à faire leur apparition. Et là, c’est toute une chaîne qui se forme. Les insectes attirent les oiseaux, les abeilles butinent les fleurs. Et le jardin devient la terre d’accueil d’une quantité d’espèces animales et végétales", explique Jean Nielsen. Cet amoureux de la nature entretient le jardin de l’école bénévolement.

Pour transformer une partie de leur pelouse en pré fleuri et obtenir un résultat satisfaisant, les jardiniers devront observer quelques règles de base. L’emplacement de la prairie devra tout d’abord être bien ensoleillé, éloigné des arbres et des murs. Paradoxalement, plus le sol sera pauvre en éléments nutritifs et plus la diversité végétale sera grande. Les sols riches favorisent en effet le développement de certaines plantes envahissantes - telles que les orties - au détriment d’autres variétés. Veiller à semer des plantes indigènes, c’est-à-dire des espèces locales, est également primordial. Quant à l’entretien, il se réduit au strict minimum. "Il suffit de faucher la prairie une fois par an, mi-juillet ou mi-septembre, puis de retirer la fauche pour appauvrir le sol. Beaucoup d’insectes vivent dans les hautes herbes. Mieux vaut donc ne pas couper la totalité du pré", conseille Jean Nielsen. Autre principe incontournable : bannir engrais, pesticides et autres produits chimiques. "Au-delà de l’aspect écologique, un pré fleuri confère au jardin un côté sauvage, plein de vie", constate le bénévole.

Une prairie fleurie constitue généralement un élément parmi d’autres dans un jardin naturel. Sur le plateau Avijl, des nichoirs à mésanges et à rouges-gorges ornent les arbres. "Il est aussi important de maintenir un amas de branchages dans le jardin. Ainsi, les insectes, les oiseaux et parfois les hérissons peuvent s’y réfugier", explique Jean Nielsen. Plus loin, une mare alimentée d’eau de pluie uniquement accueille végétaux et insectes. Une cabane constituée de branches de saule torsadées fait également la joie des écoliers.

"Beaucoup de gens sont réticents à l’idée de compléter leur jardin naturel d’un pré fleuri car ils craignent la propagation d’un coin trop sauvage chez eux", observe le jardinier amateur. Semer un pré fleuri, c’est pourtant faire une fleur à la biodiversité.

(1) La conférence d’ECOSEM se tiendra ce 25 mars à 19h30 dans l’auditorium du CiVA, rue de l’Ermitage 55 à 1050 Bruxelles. Le prix s’élève à 2 euros. Renseignements : 02.642.24.92 ou www.centrepaulduvignaud.be.

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