Supprimer 25.000 places de parking, "économiquement catastrophique"
C'est l'avis de la fédération patronale bruxelloise BECI et de plusieurs fédérations professionnelles. Ils estiment qu'une amélioration durable de la mobilité "passe d'abord par la proposition d'une offre alternative complète et crédible".
Publié le 29-11-2012 à 16h33
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Le projet de la ministre bruxelloise de l'Environnement de supprimer 20.000 à 25.000 places de parking de bureau en région bruxelloise d'ici 15 ans est "économiquement catastrophique", ont réagi jeudi la fédération patronale bruxelloise BECI et plusieurs fédérations professionnelles, évaluant à 750 millions d'euros -soit la valeur d'un emplacement de parking, 30.000 euros, multipliée par le nombre de suppression, 25.000- "la seule perte de valeur immobilière directe pour les propriétaires privés ainsi que pour les entreprises".
Dans un communiqué, BECI et les fédérations professionnelles UPSI (secteur immobilier) et FPB (parkings) estiment qu'une amélioration durable de la mobilité "passe d'abord par la proposition d'une offre alternative complète et crédible". "On est loin du compte: le RER a trente ans de retard, la STIB affiche complet, la SNCB est à la peine. Bref, l'investissement massif dans la mobilité s'impose aux décideurs publics. Par ailleurs, une meilleure coordination des politiques au niveau des trois Régions et du fédéral doit également s'opérer dans les meilleurs délais", poursuit le communiqué.
BECI et les fédérations professionnelles craignent également qu'une suppression de 25.000 emplacements de parking frappe "finalement les ouvriers, employés et fonctionnaires qui ne pourront plus accéder à leur lieu de travail" et qu'in fine, "certaines entreprises puissent se saisir de cette problématique pour s'installer en périphérie, voire quitter le pays" ou que cela pousse d'autres entreprises, étrangères, à investir ailleurs.
BECI et les fédérations professionnelles demandent enfin "avec insistance" qu'un dialogue intervienne avec le gouvernement bruxellois "pour fixer le cahier des charges d'une étude d'incidences complète et objective et qu'en attendant, le projet actuellement en cours soit suspendu."
La ministre bruxelloise de l'Environnement, Evelyne Huytebroeck, prévoit la suppression d'un maximum de 25.000 places de parking de bureaux dans la capitale au cours des 15 prochaines années. Selon la ministre, la diminution des places de parking se situera plus exactement entre 20.000 et 25.000. Mais 10.000 à 15.000 de ces places devraient être ouvertes au public, ce qui devrait entraîner une baisse de la congestion automobile de 10%.