4 à 6 ans de prison pour viol collectif
Un auteur avait été condamné en 2006 et six autres en 2009. Cinq d'entre eux avaient fait appel. Ils avaient maltraité et violé une jeune femme en 2005.
Publié le 29-01-2013 à 15h56 - Mis à jour le 29-01-2013 à 15h59
Cour d'appel de Bruxelles - Quatre à six ans de prison pour un viol collectif ayant duré 15 heures (2) BRUXELLES 29/01 (BELGA) La cour d'appel de Bruxelles a condamné mardi cinq hommes à des peines de 4 à 6 ans de prison pour avoir maltraité et violé durant des heures une jeune femme en 2005. Un auteur avait été condamné en 2006 et six autres en 2009. Cinq d'entre eux avaient fait appel.
La cour d'appel a ordonné l'arrestation immédiate de deux d'entre eux.
Les faits s'étaient déroulés les 24 et 25 août 2005 à Schaerbeek lorsque la victime a exigé le remboursement d'une dette de 300 euros auprès d'une connaissance masculine. Cette dernière l'a alors frappée et a commis un attentat à la pudeur sur elle avec six autres amis. L'abus, qui a pris des proportions extrêmes, a duré 15 heures avant que la jeune femme ne puisse s'échapper.
Etant donné que la victime n'avait désigné que sa connaissance dans sa première déclaration, seul l'homme a été condamné en 2006 à 6 ans de prison.
Par la suite, la police a interpellé six autres hommes. En janvier 2009, l'un d'entre eux a été interné et les cinq autres ont été condamnés à des peines allant de 4 à 6 ans de prison.
Bien qu'ils aient fait des aveux partiels durant l'enquête et devant le tribunal correctionnel, les prévenus ont nié toute implication devant la cour d'appel, qui a toutefois estimé les faits établis.Elle a même jugé que le viol était une vengeance car un ami de la victime avait été impliqué dans une rixe avec l'un des violeurs.
Plusieurs avocats de la défense ont déjà annoncé qu'ils introduiraient un pourvoi en cassation.
La justice bruxelloise soupçonne plusieurs de ces hommes d'avoir joué un rôle dans l'incendie du 3 janvier 2012 au greffe correctionnel de la cour d'appel de Bruxelles. Au cours du sinistre, différents dossiers sont partis en fumée. Deux suspects ont depuis lors été placés sous mandat d'arrêt.
L'un d'eux est un cousin d'un des hommes condamnés mardi. La justice soupçonne que le feu a été bouté pour détruire le dossier du viol collectif mais celui-ci n'a, en réalité, pas brûlé.