Mini-Europe et Océade n'ont "pas accepté la proposition de Rudy Vervoort"
Plus tôt dans l'après-midi, le ministre-président bruxellois avait annoncé au Parlement bruxellois que cette proposition avait été "acceptée par la direction de ces deux infrastructures".
Publié le 14-06-2013 à 20h44 - Mis à jour le 31-01-2014 à 07h46
La direction des parcs Mini-Europe et Océade n'a pas formellement accepté la proposition de poursuivre les activités des deux parcs sur le plateau du Heysel jusque fin 2015, a-t-elle indiqué vendredi à l'agence Belga. Plus tôt dans l'après-midi, le ministre-président bruxellois avait annoncé au Parlement bruxellois que cette proposition avait été "acceptée par la direction de ces deux infrastructures".
"Nous n'avons ni accepté, ni donné notre accord à la proposition, contrairement à ce qu'affirme M. Vervoort. Nous avons par contre envoyé une contre-proposition pour laquelle nous n'avons encore reçu aucune réponse", répond Thierry Meeùs, administrateur délégué des deux parcs. La direction de Mini-Europe et d'Océade a effectivement reçu au début de la semaine passée une proposition leur permettant de rester sur le plateau du Heysel jusque fin 2015.
Elle y a répondu par une contre-proposition demandant notamment à ce que les deux parcs puissent demeurer au pied de l'Atomium durant quatre ans. "Dans le cadre du projet immobilier NEO, rien ne sera construit sur le site avant 2019. Quatre ans nous permettraient d'encore investir dans les deux parcs. Cela compte aussi pour le personnel", justifie Thierry Meeùs.
"Cette proposition de rester quatre ans me semble raisonnable pour tout le monde, que ce soit la Ville, la Région, les Bruxellois, le personnel des deux parcs ou encore les trois consortiums" en concurrence pour réaménager le plateau du Heysel, poursuit-il. Thierry Meeùs s'étonne toutefois de ne pas avoir de dialogue sur le futur des deux parcs ni avec la Région, ni avec la Ville, avec laquelle il est censé négocier, mais seulement avec un responsable de Brussels Expo. "Je n'ai encore jamais rencontré M. Vervoort", ajoute-t-il.
Dans sa contre-proposition, l'administrateur délégué des deux parcs a également demandé à recevoir davantage de précisions sur la possibilité technique pour Mini-Europe et Océade de rester sur les lieux dans le cadre du projet NEO. "Ce projet prévoit une zone verte. Mais j'ignore encore s'il est possible pour Mini-Europe de s'installer dans cette zone", s'interroge enfin l'administrateur délégué de la première attraction touristique de la capitale.
Pas d'opposition de principe à une piste d'athlétisme
"Le football sera la destination prioritaire du stade national. S'il s'avère que les investisseurs sont prêts à y mettre les moyens financiers et que des solutions techniques le permettent, nous ne sommes évidemment pas opposés à ce que le nouveau stade national soit plurifonctionnel" et accueille le Memorial Van Damme, a affirmé vendredi le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort.
Répondant aux très nombreuses interpellations de parlementaires à ce sujet et à propos des décisions prises par le gouvernement bruxellois à Ostende, Rudi Vervoort a répété que le parking C était le seul choix possible pour permettre à la Belgique de remettre une proposition de candidature à la co-organisation de l'Euro 2020 de football en septembre prochain.
Le projet de réaménagement du Heysel a prévu une urbanisation du plateau en permettant le maintien du stade mais dans son utilisation actuelle plus limitée. L'implantation du stade à Schaerbeek-formation butait surtout sur une question de délai. Le timing de libération des voies non prévue avant 2020 et les délais de mise en fonction de la gare RER Schaerbeek-voyageurs ne permettait pas de disposer d'un stade avant 2025.
Rudi Vervoort a par ailleurs souligné que le gouvernement bruxellois n'était demandeur de rien dans ce dossier. "Mais nous disons que si l'on veut participer au championnat d'Europe de football en 2020, c'est à cet endroit qu'il est possible d'avoir un stade dans les délais".
Le ministre-président bruxellois a par ailleurs jugé qu'il n'y avait pas de contrepartie à négocier avec la Flandre. Le recours de la Région bruxelloise introduit dans le contexte du projet de mega-centre commercial Uplace à deux pas de Bruxelles a été jugé irrecevable par l'auditeur du Conseil d'Etat qui risque fort de suivre ce dernier, a-t-il encore dit en substance.
Il n'y pas de trace d'une demande de prolongation de 4 ans dans un courrier des avocats
Il n'y a pas de trace d'une demande de la direction des parcs d'attraction de Mini-Europe et d'Océade de prolonger l'autorisation de leurs activités sur le plateau du Heysel, durant quatre ans, dans le courrier des avocats des deux sociétés adressé par recommandé le 10 juin dernier à la SA EXCS, filiale du Parc des Exosition de Bruxelles, ressort-il d'une lecture attentive d'une copie de cette lettre obtenue vendredi soir par l'agence Belga. Ce courrier signé par les avocats des deux sociétés porte sur une proposition de prolongation pour 28 mois de la concession délivrée par la Ville de Bruxelles portant pour l'exploitation des deux parcs.
"C'est avec plaisir que nos clients constatent l'évolution positive des relations entre d'une part, la Ville, le Parc des Expositions de Bruxelles et EXCS, et Mini-Europe, et Océade d'autre part, via les contacts récents avec le personnel des deux sociétés ainsi qu'avec M. Meeùs", lit-on notamment dans ce courrier assorti de conditions techniques destinées à "ne pas empirer la situation des deux soxiétés et de leurs travailleurs au terme de la prolongation.
Le courrier parle du souhait d'une "prolongation raisonnable", assortie de conditions techniques. Vendredi matin, le quotidien la Dernière heure avait annoncé la perspective d'un déménagement des deux attractions à Uccle. Au cours de l'après-midi, le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort a annoncé devant le parlement régional que les deux parcs d'attraction pourraient poursuivre leurs activités bien au-delà du 31 août prochain, jusqu'à la fin de l'année 2015, selon une proposition de la Ville de Bruxelles acceptée sur le principe par M. Meeùs et par les trois consortiums engagés dans la course au projet de réaménagement du plateau du Heysel.
Thierry Meeùs avait aussitôt contesté, via l'agence Belga, avoir donné son accord à cette proposition, précisant y avoir opposé en réponse, une demande de prolongation de quatre ans.