L'expulsion des Afghans est "illégale", selon la Ligue des droits de l'Homme

L'expulsion, jeudi après-midi, des près de 400 ressortissants afghans qui occupaient depuis une vingtaine de jours un bâtiment désaffecté de la rue du Trône, à Ixelles, est illégale, estime le président de la Ligue des droits de l'Homme, Me Alexis Deswaef.

Belga
L'expulsion des Afghans est "illégale", selon la Ligue des droits de l'Homme
©BELGA

L'expulsion, jeudi après-midi, des près de 400 ressortissants afghans qui occupaient depuis une vingtaine de jours un bâtiment désaffecté de la rue du Trône, à Ixelles, est illégale, estime le président de la Ligue des droits de l'Homme, Me Alexis Deswaef. Celui-ci souligne que le 10 septembre dernier, le Samu social bruxellois, représenté par l'avocat Marc Uyttendaele, a déposé devant le tribunal une requête unilatérale d'expulsion. Or, la convention d'occupation précaire conclue entre le Samu social et le propriétaire du bâtiment, une société flamande, a été rompue hier/mercredi. Le Samu social a annoncé mercredi dans la soirée qu'il renonçait à utiliser son bâtiment de la rue du Trône.

"L'huissier de justice a procédé à l'expulsion des occupants afghans du bâtiment au nom du Samu social alors que ce dernier n'a plus aucun droit sur le bâtiment", conclut dès lors Alexis Deswaef, pour qui la décision d'expulsion a été basée sur une ordonnance caduque. Selon le président de la Ligue des droits de l'Homme, l'évacuation est donc illégale.

L'opération s'est déroulée sans incident

L'expulsion, jeudi après-midi, de plusieurs centaines de ressortissants afghans qui occupaient depuis une vingtaine de jours un bâtiment désaffecté de la rue du Trône, à Ixelles, s'est déroulée sans le moindre incident, a indiqué la police de Bruxelles-Capitale Ixelles dans un communiqué. La police explique avoir été requise par huissier de justice afin d'exécuter un jugement judiciaire à la demande du propriétaire de l'immeuble, sis rue du Trône numéro 127.

Au total, 300 personnes ont été priées de quitter l'immeuble. "Ils ont eu tout le temps de prendre leurs effets personnels. Des effets des personnes absentes ont été pris en charge par les services communaux de la commune d'Ixelles et ils sont tenus à disposition des personnes désirant les récupérer. Les familles avec enfants mineurs se sont vues proposer un hébergement", précise encore la police, tout en soulignant qu'"à aucun moment il n'y a eu des incidents."

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...