Le ring de Bruxelles est saturé et dangereux

Mercredi, c’est une collision en chaîne, impliquant cinq camions, qui s’est produite sur le viaduc de Vilvorde, ce qui a entraîné de longues files sur le ring de Bruxelles.

Bon an, mal an, les accidents sur les autoroutes ou les rocades de Belgique sont responsables d’un quart des heures perdues dans les embouteillages, lesquels coûtent, selon diverses estimations, environ 150 millions d’euros à l’économie du pays.

Un réseau saturé

Chaque jour, les camions sont impliqués dans un accident sur sept. Plus d’un tiers des accidents impliquant un camion surviennent sur autoroute.

On estime qu’environ 60 % des accidents impliquant un poids lourd et faisant des blessés se produisent en circulation linéaire. Environ 50 % concernent une collision arrière avec des véhicules en mouvement ou à l’arrêt.

Nombre d’accidents se produisent sur le ring de Bruxelles, autoroute périphérique longue d’environ 80 km et empruntée chaque jour par 7 millions de véhicules. Le ring de la capitale est concerné aussi bien par un trafic de destination (on roule vers Bruxelles ou de Bruxelles vers d’autres villes) que par le trafic de transit ou de passage (Bruxelles n’est pas la destination d’arrivée ou de départ, mais une ville que l’on veut contourner). Les pourcentages de saturation, calculés à chaque entrée et sortie, sont pour plus de la moitié au-dessus du seuil correspondant à la formation de bouchons.

En 2012, 1 682 conducteurs d’un poids lourd immatriculé en Belgique et 685 conducteurs d’un camion immatriculé à l’étranger ont été impliqués dans un accident corporel. Les poids lourds étrangers représentent 27 % des camions concernés par un accident corporel en Belgique. Un chiffre relativement stable depuis 2009.

Perspectives inquiétantes

Selon le bureau du plan, à politique inchangée, les perspectives de l’évolution des transports en Belgique à l’horizon 2030 mettent en évidence une croissance importante du transport de personnes et de marchandises.

Le nombre total de passagers-kilomètres devrait augmenter de 20 % et le nombre total de tonnes-kilomètres de 68 %; 86 % des passagers-kilomètres (dont 80 % en voiture) seront parcourus sur la route et 71% des tonnes-kilomètres (dont 67 % par camion) seront transportées sur la route.

Cela devrait entraîner une diminution de la vitesse moyenne de 29 % en période de pointe et de 16 % en période creuse. En 2008, sans accident, 1h19 en moyenne était nécessaire aux heures de pointe pour faire 50 km sur le réseau routier belge. En 2030, il faudra 1h51.J.-C.M.