Scandale sexuel au collège Saint-Michel: les parents des élèves s'expriment

Les avocats rappellent en outre que la loi interdit l'identification de ces mineurs et soulignent que, comme l'ont reconnu les six protagonistes, ce qui s'est passé n'a relevé à aucun moment de la contrainte.

Le parquet ouvre une enquête

Samedi dernier, on apprenait que la direction du collège Saint-Michel d'Etterbeek avait pris la décision d'exclure six élèves de l'établissement (lire ici). En janvier dernier cinq de ces adolescents ont pris part à une série de rapports sexuels consentis avec une camarade âgée de moins de 16 ans. Les faits se sont déroulés dans un dortoir, lors d'une retraite organisée hors de l'école. Cette décision d'exclusion collective a été critiquée par des parents d'élèves concernés. Certains d'entre eux envisagent des actions en justice, ce qui a contribué à la médiatisation de l'affaire.

Ce mercredi 7 mai, le quotidien flamand "Het Laatste Nieuws" annonce que le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête pour attentat à la pudeur. Selon le procureur de Bruxelles, "une enquête est officiellement ouverte car la jeune fille n’a pas encore l’âge de la majorité sexuelle [qui est de 16 ans, NDLR]. Nous voulons savoir ce qui s’est exactement passé". Cependant, les parents de la jeune fille concernée n'ont pas encore porté plainte.

Les parents de la jeune fille appellent au respect de la vie privée

Les parents de la jeune fille impliquée dans le scandale sexuel qui s'est déroulé lors d'un voyage scolaire du Collège Saint-Michel en janvier dernier appellent la presse, dans un communiqué envoyé mercredi à l'Agence Belga par l'intermédiaire de leurs avocats, à se montrer plus responsable et à respecter la vie privée des étudiants. Les parents tiennent également à souligner, via leurs avocats, que si leur fille était "consentante", elle "a précisé ne pas avoir été l'instigatrice des faits, comme la presse l'a parfois rapporté". "Elle aurait d'ailleurs été bien en peine de le faire face à cinq garçons qui, s'ils ne l'avaient pas invitée dans leur chambre, lui auraient demandée de la quitter."

Les parents ajoutent que leur fille, "qui n'est pas non plus dérangée comme certains l'ont prétendu", souffre de la "médiatisation donnée à cette affaire" et demandent à la presse de "faire preuve" de responsabilité, en mettant en balance "le fait de s'attarder sur des faits qui n'auraient suscité aucune médiatisation s'ils s'étaient déroulés dans un établissement à l'image moins huppée". Ils critiquent "la mise en pâture de la vie privée de ces jeunes, attitude qui les poursuivra probablement leur vie durant ".

La loi et notre éthique journalistique nous imposent de protéger l'identité des mineurs concernés, c'est pourquoi nous fermons cet article aux commentaires.