Vols de scooters: l’exception bruxelloise

Le nombre de vols de scooters stagne à Bruxelles et chute dans le reste du pays.

Stéphanie Ovart
Utilisation du scooter en ville de Liège.
Utilisation du scooter en ville de Liège. ©Bruno Devoghel

Le nombre de vols de scooters stagne à Bruxelles et chute dans le reste du pays.Les chiffres fournis par la police fédérale sont clairs. Au niveau national, le nombre de vols a été divisé par deux mais stagne à Bruxelles . En 2005, on comptait 7 091 vols de vélomoteurs déclarés auprès des services de police sur le territoire belge. Sept ans plus tard, on ne comptait plus que 3 722 vols. L’année 2013 semble également suivre le même chemin car seules 1 448 déclarations ont été enregistrées entre janvier et juin.

Pourtant, tous les conducteurs de deux-roues ne sont pas logés à la même enseigne puisque l’évolution n’est la même à Bruxelles. En 2005, il y avait eu 245 vols. Le nombre a légèrement baissé en sept ans, mais absolument pas de manière significative, puisque les policiers ont enregistré 235 vols en 2012. Pire, le nombre de vols avait même augmenté jusqu’à atteindre 327 en 2007. Pourquoi Bruxelles fait-elle exception dans cette problématique ?

Il faut bien sûr examiner l’évolution du nombre de scooters sur nos routes. Les utilisateurs de deux-roues ont modifié leurs habitudes d’achat. La police a beaucoup lutté contre les scooters boostés de façon illégale via des contrôles renforcés. Pour atteindre une certaine vitesse, les utilisateurs ont arrêté de jouer avec le feu pour acheter des engins plus puissants et non plus des vélomoteurs. Le nombre de vélomoteurs vendus sur le marché belge a d’ailleurs chuté tandis que celui des motos a grimpé en flèche. Ce phénomène est un peu moins marqué à Bruxelles où les petites cylindrées (50 cm3) sont encore bien représentées. Plus de vélomoteurs à Bruxelles et donc plus de vols.

Mais ce n’est pas le seul élément marquant. En effet, les fabricants des vélomoteurs ont également tenté de combattre les vols. Les technologies antivol se sont améliorées. Plus question de piquer facilement un scooter et d’en changer le barillet à moindre frais. Les voleurs de scooters doivent se professionnaliser pour continuer ce type de larcin et investir dans du matériel capable de lutter contre les progrès technologiques.

Des groupes organisés en quête de pièces

Avant, il n’était pas rare qu’un scooter soit "piqué" par un petit délinquant qui voulait juste faire un trajet avant de le jeter sur le bord de la route. Ces vols sont de plus en plus rares. Aujourd’hui, ce sont des groupes organisés qui choisissent les deux-roues en fonction des pièces dont ils ont besoin ou pour les exporter vers l’étranger. Ce type d’organisation criminelle est plus présent dans la capitale qu’en province.

De plus, le Bruxellois qui achète un petit scooter pour ses déplacements en ville a tendance à acheter le modèle de base, moins bien équipé et donc plus facile à voler.

La solution pour diminuer les vols à Bruxelles ? Protéger votre scooter en utilisant des antivols supplémentaires, en le faisant graver comme les vélos avec votre numéro de registre national et même en faisant installer un système de traçage qui le localise en temps réel. Ces petits investissements devraient certainement limiter les vols !

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