La culture hip-hop bruxelloise se porte bien

L’ASBL Impulsion, avec ses 200 danseurs au Viage, a réussi samedi un beau pari.

Julien Thomas
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spectacle hip hop casino viace © Bauweraerts D

L’ASBL Impulsion, avec ses 200 danseurs au Viage, a réussi samedi un beau pari.Lorsque Yannick Bras lance, en 2008, son école de danse hip-hop, il est loin d’imaginer qu’il pourrait réunir près de 200 danseurs et quasiment 900 spectateurs dans la salle de spectacle du Viage, le célèbre casino bruxellois qui trône sur le boulevard Anspach. C’est pourtant ce qui s’est produit ce samedi soir.

Près de 200 danseurs amateurs et professionnels, et leurs innombrables danses urbaines telles que sont le newstyle, le ragga, le breakdance ou la house dance, ont enthousiasmé un public de tous âges. Rappeurs et danseurs bruxellois de 7 à 35 ans ont tenu leurs invités en haleine pendant près de trois heures.

Même si le thème du spectacle, "métissage" ne laissait pas de place au doute, les organisateurs ont néanmoins tenu à l’expliquer : la culture hip-hop est, à l’image de la capitale belge, une culture métissée.

Que ce soit les jeunes de 8 à 12 ans avec leur show "mallette ou casquette ?" ou le collectif Impulsion des Slayers, déjà habitué des scènes de spectacle, toutes les danses ont représenté une ode à la diversité bruxelloise, celle qui fait de Bruxelles la ville multiculturelle qu’elle est devenue.

Sold out

L’ASBL Impulsion Dance a réussi un beau tour de force. Son dernier spectacle de fin d’année, il y a deux ans, avait rempli le centre culturel d’Auderghem, soit 600 spectateurs.

Cette fois-ci, c’est la salle du Viage et ses 850 places qui a affiché sold out. Les organisateurs ont tenu d’ailleurs à remercier chaudement Karine Lalieux, l’échevine de la Culture de la Ville de Bruxelles, qui a mis les lieux gratuitement à leur disposition. Le spectacle hip-hop de samedi est d’autant plus beau que ce sont des bénévoles qui portent le projet Impulsion.

Le directeur Yannick Bras et Benjamin Denolf, qui se sont rencontrés sur les bancs d’une école supérieure bruxelloise, consacrent ainsi 40 heures par semaine au bon fonctionnement de l’école.

Lorsque l’horloge indique 23 h et que le show touche à sa fin, tous les enfants affichent un grand sourire. Quelques heures plus tôt, vers 18h30, les énergies positives étaient déjà perceptibles. A l’image de ces sept jeunes qui s’étaient mis à breaker dans les toilettes des bâtiments. "Oui, bien sûr qu’on est stressées ! Ici, on ne peut pas se rater car on n’a droit qu’à une seule représentation", avaient reconnu Kanessa et Yanna, deux filles de 17 ans. "Mais en même temps… C’est vraiment excitant !"

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