“On nous agresse tous les jours...”

Grève des stewards, hier ! Après trois incidents, ils ont réclamé des mesures du collège. Lequel portera plainte.

Guy Bernard
“On nous agresse tous les jours...”
©La Libre

Grève des stewards, hier ! Après trois incidents, ils ont réclamé des mesures du collège. Lequel portera plainte.

Des menaces verbales ? Tous les jours! Des injures aussi. Lors de mon premier jour, en septembre 2010, quelqu’un m’a balancé des oignons et des pommes de terre...”

En faisant le siège, comme tous les stewards du cru, devant la salle du collège, Jessica dépeignait, hier matin, un quotidien qui fait froid dans le dos. Et qui expliquait qu’en front commun, CSC, SFLP et CGSP ont déposé un préavis de grève déjà précédé, lundi, d’un arrêt de travail.

Trois agressions – les 3, 8 et 14 mai – ont mis le feu aux poudres. “Le 3, un citoyen a filmé un steward et menacé de mettre son film sur les réseaux sociaux”, résume Rudi De Coster (CSC). “Le 8, quelqu’un a montré un revolver à un steward. Le 14, un autre collègue a reçu des baffes. Tous trois ont été en incapacité de travail, parce que sous le choc. Et le stress du retour de n’être pas mince !”

Au-delà de la violence de quidams n’acceptant pas la taxe pour non-alimentation des horodateurs, les syndicats déplorent aussi une absence de réaction de la hiérarchie. “Le jour du dernier incident, il a fallu plus de 20 minutes pour trouver une voiture. Après cinq coups de fil !”, s’indigne derechef Rudi De Coster. En principe, la réaction devrait intervenir illico et le soutien psychosocial, être à la hauteur.

Comment les grévistes s’expliquent-ils ces errements ? Par un “manque de confiance dans le personnel”. Une évidence que formaliserait un uniforme inadapté au job des 25 stewards, sans cesse sur le terrain. “Ça fait quatre ans que cela dure !”, proteste Semerara, steward de la première heure du service lancé en 2010. “Jamais rien ne change !

Plaintes communales systématiques

En interpellant l’exécutif, ces fonctionnaires (1 370 € nets pour les plus mal lotis) revendiquaient “la tolérance zéro en matière d’agressions”.

“Ils travaillent la peur au ventre”, admit sans réserve Françoise Carlier (MR), l’échevine de la Mobilité. Et celle-ci d’inciter les victimes à se porter partie civile. “Il importe aussi que le parquet suive...” Mais encore? Hors une réunion, vendredi, visant à prendre des mesures de sécurité, l’entité portera plainte et “se constituera partie civile si l’affaire est classée sans suite”.

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