Bruxelles: la digue du Canal remise à flot

Lorsqu’il songe au Nautilus, cet ensemble immobilier promis au 112, digue du Canal, Gaëtan Van Goidsenhoven (MR), l’échevin de l’Urbanisme, ne masque pas sa satisfaction. Il est vrai que ce bout de ville (150 toits environ et un rez-de-chaussée commercial avoisinant les 2 000 m2) redonnera quelques couleurs à un point d’eau historiquement négligé…

Dès l’acquisition du siège historique de la société SPIE, début décembre 2013, Nicolas Orts, CEO d’Eaglestone et sorte de capitaine Nemo du paquebot, avait publiquement narré son bonheur : “Il s’agit d’une zone en pleine expansion, en laquelle nous croyons beaucoup. La population d’Anderlecht affiche une des plus fortes croissance en Région bruxelloise et la demande de logements abordables et de qualité y est de plus en plus grande.”

Le sud-ouest de Bruxelles patientera jusqu’à la fin 2018 (entame théorique du chantier : début 2015) pour jouir de perspectives auxquelles le Pras (plan régional d’affectation du sol) de mai 2013 a donné son aval.

Spécialisée dans les projets immobiliers de grande envergure, la société Eaglestone a tablé sur le travail du bureau d’architectes Axent, chargé d’éviter d’écraser le bord de la voie fluviale par une tour trop monumentale.

Dans les 4 ans

L’ampleur des perspectives (non définitives, à ce stade) impose une étude d’incidences. L’épais dossier a, à cette fin, été déposé à la Région, seule habilitée à délivrer le permis d’urbanisme, le 29 avril dernier. Ultime document indispensable à une demande en bonne et due forme, l’avis des pompiers était censé être fourni fin mai.

A compter de cet instant, la procédure Nautilus prendrait quelque six mois. Un timing qui, respecté, donnerait plus de crédit encore à une montée à bord au crépuscule de 2018.