Une amende ou la tête à l’envers
Les Ixellois ont été confrontés à une opération policière un peu particulière.
- Publié le 23-07-2014 à 19h35
- Mis à jour le 24-07-2014 à 07h35
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C’est génial ! On a la tête à l’envers mais on est complètement maintenu par la ceinture… Un tour à gauche, puis un tour à droite… Cela dure trois à quatre minutes." Contrairement aux apparences, malgré son ton enthousiaste, Stéphane, 50 ans, n’est pas en train de parler de la dernière attraction à la mode de la foire du Midi. Non, il vient d’être confronté à une opération de sensibilisation policière au port de la ceinture menée depuis deux jours dans les rues ixelloises.
La zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles a organisé, mardi et mercredi, une opération aussi originale qu’instructive à destination des automobilistes n’ayant pas attaché leur ceinture de sécurité.
Ces automobilistes, pris en flagrant délit, ont reçu de la part des forces de l’ordre une proposition pour le moins originale : s’acquitter de l’amende prévue de 110 € ou… passer par la voiture-tonneau !
Pour rappel, une voiture-tonneau permet à son passager de ressentir l’effet réel d’un accident engendrant des tonneaux à l’aide d’un axe horizontal qui fait tourner le véhicule sur lui-même. La voiture-tonneau est une expérience généralement plutôt appréciée, en témoigne le grand nombre de passants qui sont venus eux-mêmes demander de pouvoir y passer.
L’objectif reste néanmoins avant tout pédagogique. "Quand on a un accident à 50 km/h, on est projeté sur le pare-brise avec une pression de 30 fois son poids. C’est ce qu’on veut faire comprendre aux automobilistes", explique le commissaire Robert Verhemeldonck.
Une moitié de curieux…
Après s’être déroulée sur les places Fernand Cocq, Flagey, et du Luxembourg, l’opération s’est finalement achevée, mercredi après-midi, place Brugmann.
"C’était sympa et cela montre la réalité. On sent à quel point on n’est pas grand-chose dans une voiture", ont commenté Camille et Cristelle, 26 et 35 ans.
Quelque 172 personnes ont pris part à l’opération, dont la moitié par curiosité, a indiqué Christian De Coninck, porte-parole de la zone de police. Seuls cinq automobilistes ont refusé d’essayer la voiture-tonneau... s’acquittant donc des 110 €.
