Uccle inondé comme chaque année

"Comme chaque année…" Bien qu’elle ait repris il y a seulement 18 mois l’Animal’s Paradise de son père, Céline Malarme se la joue philosophe : les inondations, les "geysers" subis mardi, en fin d’après-midi, au pied de l’avenue Dolez et, singulièrement, devant son 490 chaussée de Saint-Job, la jeune femme en a (presque) pris son parti. "Vous savez", comptabilise-t-elle, "nous en avons connu une quinzaine en 12 ans dont cinq en trois ans."

Pour un rien, la jeune dame en rirait. Pourtant, vers 17h, 17h30, "une vague surgissait dès qu’une voiture passait…" Et deux ou trois véhicules durent être poussés par des costauds.

En l’enseigne que surplombe un grand toit bleu, l’équipe avait, heureusement, pris les devants. Sentant, si l’on peut dire, le vent venir, Céline Malarme avait baissé le volet, histoire de contenir la flotte. Aussi a-t-elle évité tout dégât en en étant quitte, via un nettoyage en règle, puis une boutique rouverte et accessible plus tard que de coutume.

Cette fatalité de la raclette - un ustensile indispensable en ces contrées uccloises - cache cependant mal diverses complications. Primo : son père Christian et elle ont, en son temps, rehaussé les rayons de la boutique. Deuzio : à coup d’inondations annuelles, les frais s’évaluent à des "milliers d’euros". Tertio : depuis 2011, Animal’s Paradise n’est plus assuré contre les dégâts matériels. "Soit on nous refuse, soit cela coûte les yeux de la tête."

Comment les édiles de l’entité combattent-ils ces assauts répétés de fortes pluies ? Passé, mardi, voir les geysers, Jonathan Biermann (MR), l’échevin des Travaux, a indiqué que nul débordement n’avait été signalé au dispatching de police.

Une promenade bleue

Cela étant, Vivaqua avait curé divers avaloirs, le week-end précédent. En parallèle, se creusera un nouveau bassin d’orage ("2016, j’espère !"), sous le parking communal, étendu, de la chaussée de Saint-Job. Un second bassin verrait le jour au croisement Alsemberg-Saint-Job. Enfin, l’édile met en avant les réaménagements du confluent Chênaie-Saint-Job-Repos (2017), de la pointe du Kauwberg (lovée devant la boutique animalière) ainsi qu’un souci de faire de la chaussée "une promenade bleue" - sortir le Geleyksbeek du sous-sol.