Bruxelles: les personnes radiées ont augmenté de 50 % en 2013
Le fameux boom démographique dont on ne cesse de parler est-il en train de se tasser ? A lire les chiffres contenus dans une analyse de l’IBSA (l’Institut bruxellois de statistique et d’analyse) et publiés ce jeudi, on pourrait le penser.
- Publié le 31-07-2014 à 21h03
- Mis à jour le 01-08-2014 à 07h03
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Le fameux boom démographique dont on ne cesse de parler est-il en train de se tasser ? A lire les chiffres contenus dans une analyse de l’IBSA (l’Institut bruxellois de statistique et d’analyse) et publiés ce jeudi, on pourrait le penser. Ainsi, au cours de l’année 2013, la croissance démographique a été moindre que les années précédentes (+0,8 % en 2013, +1,4 % en 2012, +1,8 % en 2011 et +2,7 % lors de l’année record de 2010).
Mais, pour Jean-Pierre Hernia auteur de l’analyse, ce tassement est tout relatif. "D’abord, parce que l’évolution démographique de la capitale reste nettement plus élevée que dans le reste du royaume (+0,5 % en Flandre et +0,4 % en Wallonie)."
Ensuite, il y a eu, en 2013, un phénomène ponctuel : une forte hausse des personnes radiées du registre national. Ainsi, les radiations ont bondi de près de 50 % en 2013 (19 632 radiés, contre 13 543 en 2012). "Il est peu probable que ce niveau soit maintenu l’année prochaine", note le statisticien. En effet, en 2013, une circulaire a été envoyée par le SPF Intérieur demandant de nettoyer les registres communaux de la population. "Une personne est radiée lorsqu’on constate qu’elle n’habite plus à l’adresse considérée, ni nulle part en Belgique. En fait, il s’agit d’une émigration internationale."
Le boom démographique reprendra
Le boom démographique devrait donc reprendre sa vitesse de croisière en 2014. D’autant que le nombre de naissances est resté, en 2013, presque deux fois supérieur au nombre de décès. "Cette natalité importante s’explique à cause de la moyenne d’âge, qui est plus jeune que dans le reste du pays. Il y a donc plus de femmes en âge d’avoir des enfants. Parallèlement, il y a moins de personnes âgées en âge de mourir. On constate aussi un taux de fécondité légèrement supérieur chez les personnes d’origine turque ou marocaine."
A noter aussi que des habitants continuent, comme depuis des décennies, de quitter Bruxelles pour la périphérie. Les migrations internes sont donc négatives (-12,583 %). "C’est une constante. La classe moyenne quitte Bruxelles à la recherche d’un logement moins cher et d’un cadre de vie plus vert. Mais ce n’est pas un phénomène propre à Bruxelles. On constate cette migration dans la plupart des grandes villes", conclut Jean-Pierre Hernia.