Le canal? Un potentiel unique de 2 850 ha
Le gouvernement a identifié "10 nouveaux quartiers à construire". Présentations. Le canal, d’abord...
- Publié le 03-08-2014 à 16h51
- Mis à jour le 04-08-2014 à 07h16
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Le renouveau du territoire du canal sera le symbole du renouveau de Bruxelles!"
En sa déclaration de politique générale du 20 juillet dernier, Rudi Vervoort (PS), le ministre-président reconduit, ne s’en est pas caché : les 2.850 hectares de ce "foncier énorme mais sous-exploité" entre Anderlecht, Molenbeek, Saint-Gilles, Forest, Koekelberg et la Ville constitueront l’épine dorsale d’un vital développement urbanistique de la cité.
Cette prise de position n’a jamais fait que conforter les visées du schéma directeur auquel l’urbaniste paysagiste français Alexandre Chemetoff avait été prié de s’atteler dès novembre 2012.
L’objectif de ce plan centré sur les rives de 14 kilomètres de voie d’eau? Transformer cette rupture, dixit Rudi Vervoort, "empreinte la plus visible de la dualisation sociale et territoriale de la Région". À l’horizon 2025 (!), 200 hectares seraient consacrés à l’habitat, pour un potentiel annoncé de 25.000 logements. Les secteurs Activités économiques "créatrices d’emplois" ou Espaces publics, parcs et jardins accapareraient chacun 200 autres hectares.
De façon plus concrète encore, ces 17,5% du territoire régional se développeraient en un ensemble sciemment cohérent que six sites témoins baliseront - les ponts Buda et Van Praet, le quai des Armateurs, Sainctelette (à deux pas de la place de l’Yser, théoriquement siège futur du musée d’art moderne et contemporain, en l’immeuble Citroën), Birmingham et le bassin de Biestebroeck.
Enfin, dans ce puzzle géant, ce plan canal qu’en janvier 2014, les libéraux trouvaient "paralysé", nul ne perdra de vue les phares potentiels que représentent Tour & Taxis et Schaerbeek Formation, deux sites dont l’avenir nourrit des réflexions depuis des lustres.
Quelles sommes investira-t-on dans ces ambitions, aussi pharaoniques que légitimes? Personne ne s’est encore osé à aligner les zéros. Sauf à rappeler que le plan touche le bagatelle de 370 000 Bruxellois.