Inculpation pour recel de cadavre
La compagne du tueur passe par la case prison tandis que celui-ci est toujours recherché.
- Publié le 06-08-2014 à 22h05
- Mis à jour le 07-08-2014 à 08h58
Il est aux alentours de 20 h lundi lorsqu’un agent de sécurité d’un supermarché de Saint-Gilles téléphone à la police locale de la zone Bruxelles Midi pour signaler la présence d’un cadavre dans l’appartement - rue Théodore Verhaegen - d’une cliente d’origine polonaise, prénommée Marvena (45 ans), et ne parlant pas couramment le français.
Les policiers locaux arrivent sur place. Ils montent à l’étage mais, dans un premier temps, ne trouvent pas de cadavre ! Perplexes, ils redescendent aussitôt et interrogent à nouveau Marvena, restée en bas. Elle leur assure alors que ce n’est pas une mauvaise blague et leur précise que le corps de la victime (60 ans) est bien planqué, dans le réduit. Effectivement, c’est bingo. Il est là, emballé dans des draps. Rapidement convaincus que Marvena et son voisin de palier (42 ans) en savent plus qu’ils n’en disent, les policiers les embarquent pour interrogatoire.
La suite ? Primo. Le véritable tueur - le compagnon de Marvena, en fuite depuis la macabre découverte - se trouvait à deux pas de leur immeuble - les intervenants l’ont même croisé - mais Marvena ne le précisera qu’arrivée au commissariat.
Secundo. Le prénommé Stefan et également d’origine polonaise n’était autre qu’un ami du couple et passait la soirée chez eux vendredi soir. Tertio. Aucune trace de son sang n’a été retrouvée sur place; ce qui laisse à penser qu’il a été poignardé ailleurs.
Marvena prétend quant à elle ne pas avoir assisté au crime et s’être trouvée à ce moment-là chez son voisin de palier. Elle ajoute avoir choisi d’appeler la police depuis un supermarché par peur que son compagnon ne la tue pour sa dénonciation et non pas par peur de trouver un mort chez elle comme elle l’avait fait comprendre à l’initial.
Résultat ? Marvena a été inculpée, comme son voisin, de recel de cadavre. Elle a, en sus, été placée sous mandat d’arrêt - son voisin, lui, a été libéré sous conditions - parce que son appartement a été placé sous scellés et que notre locataire sans travail ne dispose donc plus d’un domicile fixe. Sans compter qu’il y a risque de collusion avec son compagnon, toujours recherché.
D. Ha