Les traces de la Première Guerre sont partout à Bruxelles
Bruxelles compte 600 noms de rues ou monuments qui font référence au conflit. Départ pour une (re)découverte de la capitale.
- Publié le 08-08-2014 à 21h34
- Mis à jour le 10-08-2014 à 12h31
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Àl’occasion des commémorations de la Première Guerre mondiale, un livre commandé par la Région bruxelloise rappelle à quel point les traces mémorielles de la guerre 14-18 sont omniprésentes dans la capitale.
En fait, les Bruxellois empruntent chaque jour sans s’en rendre compte des rues ou des stations de métro faisant référence au premier conflit mondial. C’est ce qu’a mis en évidence Emmanuel Debruyne, un des auteurs de l’ouvrage intitulé Bruxelles, la Mémoire et la Guerre (1914-2014).
"Il existe de nombreuses stations de métro dont le nom provient d’une artère en surface ayant été rebaptisée après la Première Guerre mondiale. C’est le cas par exemple des stations Clemenceau, Delacroix, Herrmann-Debroux, Thieffry ou Lemonnier", indique ce docteur en histoire à l’UCL.
C’est ainsi que l’homme politique français de premier plan qu’était Georges Clemenceau, le pilote de chasse belge Edmond Thieffry ou encore Maurice Lemonnier, l’échevin de la Ville de Bruxelles retenu en captivité en Allemagne à cause de ses réticences à exécuter les ordres allemands, font désormais partie du quotidien des Bruxellois.
La station Mérode, elle, fait référence à la princesse du même nom, très active au sein de la Croix-Rouge à cette époque.
À la fin du conflit , tout ce qui fait référence à l’Allemagne passe à la trappe. À Saint-Gilles, la rue de Ratisbonne, une ville d’outre-Rhin, devient… la rue de Lisbonne, du nom d’une capitale alliée. À deux pas de la station Belgica, la rue d’Hambourg devient, elle, la rue Gabrielle Petit, du nom de cette infirmière devenue une espionne pour le compte des Alliés.
Avant la guerre, la rue d’Aerschot se prénommait ainsi la rue de Cologne. Son nom rend hommage à une localité flamande devenue martyre.
Plus d’informations : Bruxelles, la mémoire et la guerre (1914-2014), les éditions, La Renaissance du Livre, 2014, 350 p.