Une bande dessinée de plus en plus gonflée

Il n’aura pas fallu un quart de milliseconde, samedi après-midi, du côté de la place des Palais, pour emmagasiner divers cris de loulous émerveillés. Sérieusement aidée par un ciel mitigé mais sec, la Balloon’s Day Parade, 6e du nom, valait, c’est vrai, qu’on s’y attarde. En famille.

Assis sur son trône de charismatique leader de la "bédéfolie", Tintin (sans Milou) tutoya, dès 15 heures, des monstres gonflés, eux aussi vieux habitués de l’annuel défilé du 9e Art : Boule (sans Bill), l’immortel groom de service (Spirou, of course) ou Lucky Lucke (sans Jolly Jumper). Et ceux-là de côtoyer, en fanfare (et majorettes), le Chat ou l’incontournable Atomium...

Combien de milliers de fans, de curieux aussi, suivirent ces héros de papier, au gré d’un parcours entamé, à 15 h 30, rue Ducale et poursuivi jusqu’à la place de De Brouckère? 50, 60 mille? Moins? Plus? L’on serait bien en peine à se risquer à toute estimation.

Le succès du joyeux cortège ne suscita toutefois aucun doute. Escortés par la bande à Astérix et une dizaine de Dark Vador blancs, tous mitraillés par un public conquis d’avance, les géants d’hélium ont de belles années encore devant eux.

Spirou et Tintin en vedettes

En cet an n°6, la Balloon’s Day occupa seule le devant de la splendide scène pavée des Palais. Les stands - de nourriture et de bandes dessinées - de la 5e (!) Fête de la BD avaient, eux, envahi le parc royal. Des stands presque à l’étroit, tant l’on s’y pressa dès que Tintin et ses immenses potes se mirent en route...

"La malédiction de Rascar Capac" ne frappa pas les organisateurs, lesquels avaient pris soin d’aligner une cinquantaine de stars du crayon, ravies d’accumuler les dédicaces entre des montagnes de séries. Puis, souvenir sous le bras, petits et grands s’essayèrent à la borne de déguisement virtuel, prirent la pose devant ce bronze du reporter à la houppe, avant de rafler des bulles et des bulles. De lecture!Guy Bernard