Institut De Mot-Couvreur : interdites d'école car elles portent une robe
Une trentaine d'étudiantes bruxelloises ont été refoulées ce matin à l'entrée de leur école. Le directeur a en effet considéré que les robes et les jupes longues portées par les jeunes fillles étaient des signes religieux ostentatoires
- Publié le 29-05-2015 à 17h07
- Mis à jour le 29-05-2015 à 20h51
:focal(465x240:475x230)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/KF4SP3RLMNGHRJF5QOZWZZXWRY.jpg)
Une trentaine d'étudiantes bruxelloises ont été refoulées ce matin à l'entrée de leur école. Le directeur a en effet considéré que les robes et les jupes longues portées par les jeunes fillles étaient des signes religieux ostentatoires, expliquent nos confrères de la DH.
Le directeur de l'Institut De Mot-Couvreur se trouve, depuis ce vendredi matin, au cœur d'une surprenante polémique. L'homme, qui est en poste au sein de cette école secondaire depuis le début de l'année 2015, a en effet refoulé ce vendredi matin une trentaine de jeunes filles à l'entrée de l'établissement. Le directeur reproche à ces jeunes filles de confession musulmane de porter des… longues jupes et des robes. Précisons qu'il ne s'agit ici nullement du foulard religieux dont le port est interdit, ce qu'ont accepté toutes les jeunes filles fréquentant l'établissement.
"Je suis arrivée à 8h et il m'a dit: 'Dehors! Vous sortez de l'école!'", explique Hanane, une jeune fille de 17 ans, portant une longue jupe turquoise. "Ce n'est pas la première fois qu'il nous sanctionne.J'ai perdu des points d'éducation au début du mois pour comportement inadapté parce que je portais une jupe", raconte Yasmina, 22 ans, qui porte une banale jupe de couleur.
Le 2 avril dernier, le directeur de l'école a ainsi remis à ses élèves un avis réglementant les tenues vestimentaires autorisées au sein de l'école. "Le port de pantalons bouffants, de longues jupes ou robes foncées, de jupes ou robes par-dessus un pantalon n'est pas toléré", y est-il stipulé. Contacté, le chef d'établissement refuse de donner son point de vue à la presse. "Le pouvoir organisateur m'a interdit de m'exprimer", affirme-t-il. Au sein du corps enseignant, on nous confirme néanmoins que les jeunes filles ont bien été interdites d'école à cause de leurs robes.
La décision a suscité pas mal de remous dans l'école puisque une centaine d'élèves ont décidé de sortir entre 10h et 12h de l'école afin de témoigner leur solidarité aux jeunes filles.